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Ar Guens Jean Mary, lauréat du programme de bourses Résidence Par Quatre Chemins
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Ar Guens Jean Mary, lauréat du programme de bourses Résidence Par Quatre Chemins

Par Walner OLIVIER

 

Poète, slameur, figure de proue du Collectif Les Ames Encrées à Jacmel, Ar Guens Jean Mary est lauréat pour les bourses de Résidence Par Quatre Chemins pour l’année 2020 avec son projet d’écriture intitulé « Vagues à bonnes histoires» (Belle-Anse).

 

Quatre postulants sont retenus comme lauréats dans ce programme consacré à la recherche artistique en Haïti. Les résultats ont été publiés sur la page Facebook Festival Quatre chemins, le 21 juillet 2020.  « Alors, le seul sentiment qui a été à la commande de mon âme fut : joie», a réagi Ar Guens Jean Mary, comme un poisson dans l’eau, pour exprimer son sentiment d’allégresse pour avoir été sélectionné. « Ça a été pour moi une grande nouvelle d’apprendre que mon projet a su retenir l’attention des responsables. Cela prouve d’une certaine manière son importance littéraire, a fait savoir l’auteur du titre « A la poésie blessée par balles », évoquant la justesse de l’ouvrage à produire durant sa résidence. Grâce à cette bourse, le poète promet de travailler à fond son projet de création.

 

Ce poète, 3ème lauréat du prix Poésie en Liberté l’an dernier, met le cap sur un autre genre littéraire. Le conte. Son enfance comme celui de beaucoup d’Haïtiens est bercée par les contes. Il a été toujours fasciné par « les cric et les crac». Des discours légendaires qui enseignent des leçons. Ar Guens, dans ce travail à produire, veut combattre l’esprit de ruse du personnage légendaire Malice valorisé en Haïti. Selon lui, ses actions sont posées en l’absence de toute morale.

 

« Mon projet intitulé « Vagues à bonnes histoires» vise à transfigurer les contes haïtiens  qui font passer Malice pour l’être le plus intelligent, le plus fort et le plus aimé de tous/toutes, tandis que Bouki, celui qui est le plus humain à mes yeux, est considéré comme un faible, un vaut-rien et illettré», analyse-t-il. Bouki est celui qui donne sans condition. Ce personnage méprisé n’influence pas son prochain dans les sales histoires, examine-t-il. « En gros, l’idée même de Malice a contribué d’une certaine manière à notre société d’aujourd’hui», souligne Ar Guens Jean Mary.

 

Ce travail « veut atténuer ces mœurs malsaines au sein de l’imaginaire haïtien » a fait savoir le poète. De plus, il précise que ce genre littéraire ne se présente pas sous un jour favorable. Ce qui l’incite à lancer sur ce terrain vierge avec son stylo et ses idées à l’encre de sa voix, conclut-il.

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