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Compte-rendu de la journée d’ouverture de l’exposition TRAJECTOIRE de Maxi St-Félix, organisée par la C3D
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Compte-rendu de la journée d’ouverture de l’exposition TRAJECTOIRE de Maxi St-Félix, organisée par la C3D

TRAJECTOIRE est le titre de cette exposition conceptualisée et organisée par l’association Culture en Trois Dimensions (C3D) en l’honneur aux 41 ans d’exercice de l’immense artiste, Maxi St-Félix. Les œuvres sont des sculptures majoritairement en bois d’acajou. 41 ans de travail acharné et réussi entre 1979 et 2020. Pour plus de précision et d’ajout, l’artiste débute sa carrière en 1966 en Haïti. Il encaisse déjà 54 ans dans la création artistique. Cette exposition présente 75 pièces qui retracent ses 41 années de création sculpturale.

Dans le but de partager et de perpétuer le patrimoine artistique et de découvrir l’artiste dans le milieu local haïtien, le 22 novembre 2020, date du vernissage, a été un moment de rencontre organisé par l’association Culture en Trois Dimensions (C3D) entre connaisseurs/euses, étudiants/es, amants/es de l’art et quelques habitants/es d’Aquin.

 

Max Robenson Vilaire DORTILUS, président de la C3D, cette structure qui vise l’accompagnement, la médiation et l’inclusion sociale des groupes minoritaires dans la gestion artistique, également commissaire de cette vaste exposition, a pris parole et a modéré le débat entre les professeurs Sterlin ULYSSE et Kesler BIEN-AIMÉ, respectivement doyen et chef du Département de l’Histoire de l’Art et Archéologie de l’UEH-IERAH/ISERSS.

Max a accentué et lancé le débat sur trois périodes fondamentales qui, selon lui, caractérisent la sculpture de Maxi St-Félix : une période de voyages, de manifestation des formes infinies et de la présence des thèmes relatifs à la diaspora africaine et/ou à l’afro-descendance. Ces moments sont tantôt intercalés, tantôt continus sur plusieurs années, parfois avec des allers et des retours dans les techniques artistiques.

À chaque temps de sa création apparaît une technique nouvelle et totalement différente. D’abord, son premier temps est dominé par une technique axée sur le négrier ou les boat people ; ensuite, son deuxième renvoie à des observations cosmiques ; et finalement, son troisième sur le mode de vie des noirs/es d’origine africaine ou caribéenne.

Le nombre d’années que met l’artiste pour passer d’une technique à une autre montre le soin qu’il accorde à sa recherche artistique. Ses œuvres sont d’une présence imposante et d’une sincérité particulière. Chaque mouvement et chaque geste confèrent aux figures qu’il fait naître une dimension singulière et achevée dans les moindres détails.

Le parcours pour la visite des œuvres est composé d’un total de 11 galeries. Le/la visiteur/euse a accès à des formes d’abstraction, des bustes, des statues, marqués surtout par une forte présence de  » Jambes » qui traduisent des thèmes comme : femme, infinie, mort, négritude, négrier, incarnation, fraternité, famille…

L’exposition a lieu, à l’AUBERGE RAINBOW BEACH d’Aquin, dans une belle vue face à la mer qui amplifie les œuvres. Devant cette beauté de la mer du sud, dans cette auberge verte, une cinquantaine de personnes furent accompagnées par deux stagiaires sur l’exposition (Ange-Claudie ADAM et Kemberling Dorcas MARCELUS) qui les guident en commençant par les 5 bateaux – œuvres majeures de l’artiste – exposés à l’entrée.

Ce public composé d’une cinquantaine de personnes a assisté entre 13 et 15 heures à une causerie entre le docteur en Histoire de l’art et Esthétique, professeur Sterlin Ulysse, également doyen de l’UEH-IERAH/ISERSS, Max Robenson Vilaire DORTILUS, maître en Management et carrière d’artistes, médiateur culturel, président de la C3D et le professeur Kesler BIEN-AIMÉ, sociologue-photographe. Tout au long de ce chaleureux partage, des questions ont amené à discuter du créole pendant que des petites pièces d’amuse-gueule ont été distribuées.

Après ce long débat d’environ de 120 minutes, ce fut autour de la visite menée principalement par les deux étudiantes/stagiaires, également membres de la C3D.

L’assistance, constituée pour la plupart d’étudiants/es à l’UEH-IERAH/ISERSS, à l’ENARTS, de quelques membres de la famille ST-FÉLIX et aussi de quelques habitants/es d’Aquin, a pu apprécier les œuvres de Maxi, ce dernier qui a d’ailleurs été interviewé par un journaliste de la RTVC venant directement de Port-au-Prince.

L’événement a pris fin vers les 18 heures avec en Playlist l’album BADJI 3 du brillant saxophoniste haïtien Thurgot Théodat en sa présence même.

L’exposition reste ouverte jusqu’au 11 décembre 2020, voire plus. Vous pouvez passer visiter cette belle exposition à Aquin. D’autres activités sont en route. Restez connectés/es avec l’équipe de la C3D pour les informations.

L’équipe organisatrice de l’exposition est composée de :

– Max Robenson Vilaire DORTILUS (Commissariat, scénographie et textes),
– James ST-FÉLIX (Gestion organisationnelle),
– Jean Junior THÉODORE (Sécurité, logistique et conservation)
– Jean Francisco SILVA (Plan 2 dimensions de la scénographie)
– Ange-Claudie ADAM (Communication dans les médias sociaux, accueil et polyvalence)
– Kemberling Dorcas MARCELUS (Appui à la sécurité, conservation, logistique et accueil)
– Yves Osner Dorvil (Photos et vidéos),
– Pierre André Gilles (Travaux graphiques)

Max Robenson Vilaire Dortilus et Ange-Claudie Adam

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