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En chemins : « Kalashnicov » et « Pleb isit » deux spectacles pour cerner le quotidien
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En chemins : « Kalashnicov » et « Pleb isit » deux spectacles pour cerner le quotidien

Par Agar Christophanie Estève

Dans le cadre du festival Quatre chemins, les représentations théâtrale « Kalashnicov » et slam « Pleb Isit » ont été programmées au Centre d’art, le vendredi 29 novembre 2019, dans la rubrique  en chemin.

La performance « Kalashnicov », mise en scène par Guershon-Hugues Gelin, a permis d’exprimer cette nécessité pour l’homme de se libérer de l’égocentrisme et de l’individualisme créés par notre société. « C’est une complainte d’esclaves, d’hommes-femmes-bêtes, abandonnés à leur condition animale, de sous-hommes ».

Des bougies allumées autour de la scène, quatre livres dont une bible, une constitution d’Haïti, un ouvrage J’aime Haïti, un code rural de Duvalier, éparpillés autour de la croix plantée au milieu. Une jeune fille commence à fredonner, six autres se trouvent au milieu de la scène. Elles sont vêtues de noir et blanc, leurs corps tâchés de rouge symbolisant le sang. De temps en temps, elles se laissent fléchir en chemin pour se relever à chaque fois, avant de déclamer chacune un texte différent suivi d’un chœur : « Lanmou se sèl zam kap rete ».

La performance « Pleb isit »

La deuxième performance de la soirée, « Pleb isit », un mélange de slam et de musique réalisé par Shelo Pleb Mizik, un jeune artiste qui s’est fait accompagner par d’autres jeunes munis de leurs instruments ou/et de leurs voix, a présenté un spectacle parlant à la fois d’amour et de bien-être. La représentation souligne la crise sociopolitique actuelle, et surtout la misère et la famine à venir. Son travail embrasse beaucoup de choses. Il encourage les femmes rondes à être fières de leur physionomie, déplore qu’un grand nombre de jeunes abandonnent les choses  essentielles, vitales, pour du superflu sur les réseaux sociaux.

De ces deux performances de 15 minutes, la première « Kalashnicov », est un travail en construction. La deuxième, un album projeté. Toutes les deux, elles ont représenté le réel dans ces facettes les plus représentatives de la société haïtienne actuelle.

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