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Haïti, rêve de sentiments interurbains partagés
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Haïti, rêve de sentiments interurbains partagés

La ville de Verrettes

Par Mérès Weche

J´ai le goût, dans ce texte, de m’adresser unilatéralement à tous les lecteurs et lectrices de ces chroniques sur La Grand-Anse, en particulier sur la ville de Jérémie depuis ces dernières publications, pour leur demander d’avoir avec moi une pensée spéciale pour Verrettes, la ville de Dumarsais Estimé, ce “civilisateur“ qui dota Jérémie d´un superbe pont sur La grand-Anse, si long d’enjambement que le poète Jean Brierre le baptisa “Alexandrin métallique“, une imagerie poétique le comparant à un vers de douze pieds.

Dumarsais Estimé

Cette ouverture sur Verrettes, que j’entame aujourd’hui, est motivée par les impressions d´un lecteur, natif de cette ville de l’Artibonite, dont les propos sont ainsi stipulésː “ Je suis natif-natal des Verrettes, la ville de Dumarsais Estimé. Je m’intéresse à tout ce qui concerne l´histoire sociopolitique et économique du peuple haïtien, inclusivement sa littérature, sa peinture, son folklore, sa musique, ses religions, etc. En somme, tout ce qui porte sur l´histoire, les us et coutumes des Haïtiens et Haïtiennes de toutes les régions du pays m’intéresse. C’est l´une des raisons pour lesquelles vos publications m’enchantent à ce point“.

En effet, cet intéressant aveu d´un lecteur d´importance, qui administre un portail très visité sur la toile,“ Cultures générales!(Histoire, Littérature, Art, Religion)“, m´est venu comme une invitation à un large partage de sentiments interurbains que je voudrais beaucoup plus contagieux que le coronavirus, si ce n’est même l’antidote contre nos égoïsmes et nos divisions intestines ; ces maladies infantiles de notre mal développement.

 

Il s’agit en fait de deux villes, Jérémie et Verrettes, qui devraient être jumelées, pour perpétuer la mémoire de Dumarsais Estimé. En multipliant ces nobles sentiments interurbains, qui ont déjà pris forme en diaspora, par de grands partages interrégionaux, nous arriverons à raccommoder les tissus déchirés de la nation haïtienne. Chers lecteurs et lectrices de tous les Départements du pays, je vous invite à vous retrouver dans ces réminiscences, comme si vous étiez de Verrettes et de Jérémie, car nous n’avons qu’un seul destin en partage, c’est celui d’appartenir à un pays, guéri de ses douleurs, relevé de cet handicap qu’est le sous-développement endémique. Comme Jérémie et Verrettes, pour le pays, et pour la mémoire de Dumarsais Estimé, marchons unis.

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