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L’Artemisia annua en terrains comparés ː Madagascar et Haïti
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L’Artemisia annua en terrains comparés ː Madagascar et Haïti

Par Mérès Weche

Notre démarche consiste cette fois-ci à comprendre pourquoi nous avons en Grand-Anse les quatre variétés de l’Artemisia annua, précédemment répertoriées, que sontː la vulgaris, la tridenta, l´argyi ou l´armoise, l´afra ou le dèyèdo, ainsi que l´absinthium.

Cette dernière nous est venue de Beaumont aujourd’hui, et nous allons vous la présenter dans ses caractéristiques particulières, en ayant soin de procéder par comparaison entre deux contextes naturels semblablesː Haïti et Madagascar.

Sans être un spécialiste en matière d’agriculture – notre démarche relevant plutôt du domaine de la “Méthodologie de la Recherche“-, nous nous bornons à la stricte observation panoramique pour dire qu’il y a place en Haïti pour une culture extensive de toutes les variétés de cette plante médicinale, au même titre qu´à Madagascar.

Les deux sites photographiés ci-dessous nous paraissent semblables, parce que situés tous deux en hauteur, montrant chacun un paysage de montagnes, au-dessus desquelles flottent des nuages de quasiment même densité.

Á côté de l´Artemisia afra ou Dèyèdo, et de l´Artemisia argyi ou armoise, il existe à Beaumont cette rare variété qu´est l´Artémisia absinthium ou l´absinthe, ayant l’apparence de l’armoise, mais dont l’usage en milieu paysan est tout le contraire.

Là, nous ne parlons pas de propriétés pharmacologiques, c´est pas notre domaine, nous nous référons plutôt à une ancienne observation d’ordre familial, ayant eu une mère qui s´en servait en décoction, comme lotion pour les infections, les inflammations et autres affections, sous forme de cataplasmes.

Quant à son usage par trempage dans des boissons alcoolisées, comme le clairin et le tafia, c’était surtout pour lutter contre les maux d’estomac, la fatigue et certains troubles comme le mal de mer, par exemple. Tout comme les trois variétés précédentes, elle se prend aussi en infusion.

La solution obtenue par trempage de l´absinthe dans des boissons alcoolisées peut donner deux types de composés, suivant le taux d’alcool et la durée de fermentationː apéritif ou vermifuge. Signalons que pour que la décoction puisse servir de lotion, il faut 10 à 30 grammes d’absinthe pour un litre d’eau.

En milieu paysan, cette lotion est souvent mélangée à l´huile de palma-christi pour faire de la friction proprement dite.
C’est mon dernier article de la série, qui a été motivée par la Déclaration officielle de Madagascar. J’espère avoir donné des pistes de recherches, pour le développement d´une pharmacopée haïtienne.

Notre intervention s’arrête à l’aspect théorique de la question, tout en souhaitant que suite technique lui sera donnée.

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