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L’enfance, un repère d’attache pour le jeune poète Richardson Jean
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L’enfance, un repère d’attache pour le jeune poète Richardson Jean

 

Par Walner OLIVIER

 

Mercredi matin, 3 décembre 2020, j’ai lu un texte poétique d’un ancien camarade au Lycée Pinchinat, un poète jonglant merveilleusement avec les mots comme il aimait le faire souvent avec son ballon de foot. Il répond au nom de Richardson Jean, et au pseudo d’artiste Rich Art. En déchiffrant son texte titré  »Bibliothèque de l’écolier haïtien », rassemblant ses lexèmes, ceux-là forment un champ lexical lié en surface à l’enseignement. Ce poème donne à voir que les livres utilisés en classes primaires pendant son enfance représentent un point d’attache dans sa vie.

Des expériences de l’enfance habitent l’être humain tout au long de son existence. Des écrivains en parlent souvent dans leurs écrits. Si pour certains l’enfance peut être considérée comme une période infernale, pour d’autres, notamment Richardson Jean, elle a l’air d’un espace-temps qui rappelle des moments de joie auquel on devrait recourir pour se libérer des tourments du présent.

L’écrivain Dany Laferrière est un exemple irréfutable. À Petit-Goâve chez Da sa grand-mère, il avait <<une enfance comblée d’amour, d’affection et de tendresse>>, dit l’auteur de l’oeuvre  »Le charme des après-midi sans fin ».

L’enfance de Richardson, jeune poète Jacmélien se trouve dans le sillage de l »auteur du titre  »L’odeur du café ». Elle devient une source d’inspiration. Richardson qui utilise des mots en vue de chasser des maux en se plongeant dans le vaste océan de son enfance pour mieux inspirer et chanter un lieu qui l’a fortement marqué.

De tous les lieux fréquentés dans sa jeunesse, l’école se place au premier rang dans ce poème. Les livres de grammaire, d’arithmétique, de vocabulaire, d’histoire, de géographique, etc sont des ouvrages dont on faisait usage en classe primaire qui se présentent comme des lieux l’attachant à son enfance.

Un voyage vers l’enfance pour revivre des moments inoubliables avec des livres des classes primaires en lisant le poème « bibliothèque de l’écolier haïtien » de Richardson JEAN

« L’alphabet est le royaume de l’ordre en fait.
Les voyelles dansent une musique ambiante
Quand les consonnes, elles, chantent
Le pouvoir du savoir, le français en fête.

La lecture donne à la pensée son sens.
Celui qui ne lit pas assez précipite sa fin
Il ignore les homonymes et la faim
L’emportera loin des lumières de la science.

La patrie compte sur toi ! C’est ça les mathématiques.
“Un pourcentage du gain annuel pour la contribution”
Ensemble faisons cette patriotique action
Car tout royaume divisé s’effondre dans la pratique.

S’orienter, c’est trouver chaque point cardinal
Et le nombril de la planète c’est mon pays.
La première république noire c’est Haïti
Que la géographie pointe des îles tropicales. »

Richardson Jean est un passionné de langues vivantes. Il a décroché deux diplômes des universités américaines University of Delaware et University of Wyoming. Richardson est normalien diplômé depuis 2019 et enseigne l’anglais à Foreign Language Institute, à Jean Maurice Lapierre English Academy et Hapi English Institute à La Vallée de Jacmel.

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