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Ramus Ulysse, l’équilibre entre l’abstraction et le surréalisme
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Ramus Ulysse, l’équilibre entre l’abstraction et le surréalisme

Par Stephen B. Alexandre

Si l’amour de la peinture l’a toujours absorbé et ceci dès son plus jeune âge, Ramus Ulysse, de son nom d’artiste Zion, n’était pas contraint pourtant de se lancer véritablement de si tôt. À vingt ans, le jeune Gonaïvien était comme happé et ne pouvait pas s’empêcher d’inaugurer avec tant d’intérêts sa vie d’artiste, cette adhérence qui aura marqué toute son existence. Et là, il allait manifester une grande passion pour le surréalisme et la peinture abstraite. Avec la création de   »Zion Arts »  en 2011 avec Pierre Eric BAUDIN et Pierre Richard BAUDIN, il allait carrément se tailler une place dans l’inconscient des passionnés en participant à une exposition organisée en janvier 2011. Son travail a été chaudement applaudi par les visiteurs.

Entre l’abstraction et le surréalisme, Ramus Ulysse opte pour un véritable équilibre artistique. Le monde intérieur, c’est celui qui est prépondérant dans ses travaux. Comme tous les surréalistes, il partage une autre vision de l’homme à partir du rêve et de l’imaginaire. Sa peinture abstraite prend en compte les déchirures du monde tout en esquivant toute possibilité de représenter le réel de manière figurative. Le réel pour lui ne peut pas se résumer à l’invocation ou à la reproduction de ce qui est déjà palpable et visible. L’art est pour lui, une forme de réappropriation du vécu qui est appelé à être réinventé ou réorienté. Il ne s’écarte pas de la définition de l’art abstrait proposée par le critique d’art Franco-belge Michel Seuphor, auteur de l’ouvrage intitulé « ‘Art abstrait, ses origines, ses premiers maîtres » en 1949.

Le travail artistique de Zion propose un angle de vue tout à fait unique de la réalité. Le vodou, le quotidien, la révolte, la vie des marchandes, tout ce qui constitue entre autres l’essentiel de sa démarche. La rencontre de cet homme permet à tous de comprendre la grande rébellion d’un artiste dont la majeure partie de l’œuvre est traversée par un idéal de refus. C’est décidément un choix de vie qui constituera encore longtemps pour l’artiste, le moyen le plus vivace d’épingler et de contracter le réel. Toutefois, il souhaite qu’un cours d’art plastique devrait être intégré dans le programme du nouveau secondaire haïtien, comme ce fut le cas dans les années 60.

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