Par Jean Emmanuel Jacquet
Dans notre rubrique 5 questions à un.e professionnel.le, nous rencontrons aujourd’hui Seymour Coffy, Médecin, Chef de service à 4 Nurses At work LLC, une agence de santé à Connecticut, et Directeur exécutif de l’International Baseball Academy of Haïti, école fondée en 2017 à Porto Rico et légalement enregistrée au Bureau du Département d’Etat de Porto Rico. Au sein du comité, Haïtiens, Dominicains, Portoricains et Américains s’unissent à ses côtés pour offrir aux jeunes une formation de Baseball de haut-niveau.
SiBelle Haïti: Parlez-nous de cet ambitieux programme d’école de baseball pour enfants en Haïti. A quel niveau êtes-vous aujourd’hui ?
Seymour Coffy: Notre objectif principal c’est d’avoir, d’ici 2030, une école de Baseball dans chaque coin du pays. Aujourd’hui, nous sommes en train de faire l’expérience pilote avec deux écoles : l’une à Ouanaminthe et l’autre à La Montagne à Jacmel. Actuellement, c’est déjà un premier groupe de cinq (5) jeunes (4 garçons et 1 fille). Avant la fin de cette année, dix (10) jeunes à Ouanaminthe vont recevoir les premiers cours de base.
S.H. : Ce n’est pas une discipline sportive très connue des jeunes Haïtiens. Comment est l’accueil dans ces régions ?
S.C. : Évidemment, cela va prendre du temps, mais jusqu’à présent ça marche bien, parce que les entraineurs ont développé chez les enfants le désir de jouer au baseball. Petit à petit, ils apprendront les principes de base de cette discipline sportive.
S.H. : Parlez-nous du personnel avec qui vous travaillez. Ce sont des professionnels du baseball? Des Haïtiens? Des étrangers? Dites-nous un peu ?
S.C. : Nos entraineurs sont des étrangers, notamment des Dominicains, et ils sont tous des volontaires. Les professeurs dominicains ont déjà formé un groupe de jeunes à La Montagne; donc nous avons à former des ressources humaines locales. Maintenant, ils sont des entraineurs-assistants. Nous allons continuer à former ces jeunes pour qu’ils puissent eux-mêmes entrainer d’autres enfants de l’Académie, et cela se fera, au fil du temps, sur tout le territoire. Nous comptons également les envoyer à l’étranger pour recevoir des formations avancées.
S.H.: Aujourdhui, pourquoi faire jouer au baseball ? Pourquoi pas à autre chose ? Si l’on prend le cas d’Haïti où les gens jouent plus au football et un peu moins au basketball.
S.C. : C’est tout simplement d’ajouter au menu sportif haïtien une discipline de plus, parce que nous devons ouvrir le champs; ainsi, les enfants auront une gamme de possibilités de choisir la discipline qu’ils aiment et donner le meilleur d’eux-mêmes. J’espère que d’autres organisations vont faire de même dans d’autres disciplines comme le football américain, le cricket, le polo, etc.
SiBelle Haïti: Vous avez des partenaires, publics, privés ? Qui sont-ils ?
Seymour Coffy: Nos principaux partenaires sont: le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique (MJSAC), l’Association Haïtienne de Baseball et de Softball, la Fédération Dominicaine de Baseball (FEDOBE), la Confédération Caribéenne de Baseball (COCABE), la Fondation Roberto Clemente, la Section culturelle du Département d’Etat de Porto Rico, la Fondation de Benigno Ayala, l’Académie de José Cano à Santo Domingo, la Fondation Kennedy Vargas, l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine…