Dans plus de dix hôpitaux parisiens, la grève « sparadrap » s’étend. Les personnels des urgences continuent d’accueillir les patients tout en arborant des pansements sur la peau, des banderoles, et en faisant signer des pétitions aux familles.
La direction de l’Assistance publique Hôpitaux de Paris leur a proposé 61 postes. Christophe Prudhomme, représentant CGT des urgentistes, estime que c’est très loin du compte.
« Il manque 700 postes dans les services d’urgence de l’Assistance publique aujourd’hui à Paris, insiste le représentant syndical. Donc, pour nous, la question ce n’est pas de mégoter sur ce chiffre, mais de savoir à quel rythme on rattrape ce retard pour qu’on puisse travailler dans de bonnes conditions et qu’il n’y ait plus de mort sur les brancards dans des conditions inadmissibles dans les services d’urgence comme cela s’est produit à Lariboisière. »
Le mécontentement va bien au-delà des services d’urgence, il vise aussi le plan de suppression de 5 000 emplois dans les hôpitaux d’ici 5 ans ou la fermeture de 2/3 des lits de gériatrie. Christophe Prudhomme attend que la santé soit un thème abordé par le président de la République jeudi prochain.
« Monsieur Macron n’a pas encore donné des réponses aux questions qui ont été posées pendant le “grand débat”, pointe l’urgentiste. Il faudra que sur les questions de santé, il apporte des réponses. Ce qui est clair c’est qu’on va jouer l’extension du mouvement à l’ensemble du territoire national. »
À Paris, le nouveau rendez-vous avec les urgentistes grévistes est, quant à lui, prévu mardi.