Par Valéry Gérôme
Walner Olivier, rédacteur à Sibelle Haïti, est l’un des gagnants de la première édition du concours « Kreyoliti » organisé par le Sant Rechèch ak Kreyoliti. Le natif de Jacmel reste et demeure convaincu que l’aventure ne fait que commencer. Il partage avec les lecteurs de Sibelle Haïti sa joie d’être parmi les trois gagnants ainsi que sa passion sans nom pour l’art et la culture .
»J’écris non seulement pour dire les choses poétiquement dans une expressivité discursive avec le désir de toujours avoir l’autre pour un échange dialogale et même dialogique sur l’humanité, mais je le fais également pour partager une expérience, une intention à un énonciataire », nous confie Walner Olivier,un gagnant du concours de texte » Kreyoliti ».
Curieux des choses de l’esprit, il investit son temps à lire les oeuvres de certaines grosses pointures de la littérature haitienne telles que : René Philoctète, Magloire Saint-Aude, René Depestre, Roussan Camille et Georges Castera, L. Trouillot. Ce qui nourrit chez lui un amour pour l’écriture.
Cependant, disait-il, » Mon goût très prononcé pour l’écriture littéraire s’active en franchissant la porte de la Faculté de Linguistique Appliquée où j’ai commencé à lire des poèmes avec un regard dépassant l’esthéticité de surface, mais optant pour la valeur créative profonde dans laquelle réside le vouloir dire ».
En effet, Walner n’a pas caché sa surprise mêlée d’admiration quand à son succès. Il ne compte pas arrêter en chemin. À présent il travaille sur un recueil de poèmes dans lequel se trouve l’étincelle, ce diamant de poème qui lui a permis d’être l’un des trois (3) gagnants du concours de texte.
En outre, nous déclara-t-il, « Le texte n’a pas de titre.
Ce discours poétique ne possède pas un sens. Il en dégage une pluralité. Ce texte construit entre en interaction à d’autres discours, et est en même en cours de construction, en fonction des points de vue. Chaque lecteur, selon son univers culturel, politique et social trouvera un sens. En effet, ce poème est hautement polysémique au sens bakhtinien du terme.
« Mais le poème est une expressivité dénonçant la condition inhumaine dans le pays. Il chante, dénonce, la cruauté extrême et des situations catastrophiques de nos frères et soeurs », souligne le poète.
Walner Olivier entend à coup sûr se tailler une place parmi les meilleures promesses de la littérature haïtienne. On espère que cette passion demeure, que la belle aventure se poursuive. Bravo Walner !
Notons que pour cette première édition, les membres du jury ont fait choix de deux autres poètes : Olivier Alix avec son texte » Lapli » et Jamson Isaac pour son texte titré » Liminasyon ».