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L’Union Européenne et la FAO optent pour la préservation de la biodiversité dans la Grand’Anse
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L’Union Européenne et la FAO optent pour la préservation de la biodiversité dans la Grand’Anse

Un spécimen de Momordica charantia enregistré et conservé à l’Université Nouvelle Grand’Anse (UNOGA). ©️ Maxime Roumer

Par Valéry Gérôme

Le département de la Grand’Anse est l’un des départements sur lequel l’État haïtien mise beaucoup pour sa richesse floristique. Cependant, les mauvaises pratiques agricoles, la coupe anarchique d’arbres et les catastrophes naturelles constituent un problème majeur pour les écosystèmes. Malgré les dégâts causés par l’ouragan Matthew en 2016, aujourd’hui ce département revient à la vie à pas feutré. Dans un communiqué de presse publié au début du mois de janvier 2021, le Ministère de l’Environnement, l’Union Européenne et la FAO ont lancé un programme dont le but est d’améliorer la connaissance de la biodiversité et du dynamisme des habitants de la Grand’Anse.

Comme tous les autres départements d’Haïti, la Grand’Anse fait face à une carence de données scientifiques sur sa biodiversité. Ainsi, le Ministère de l’environnement (MdE) et la FAO, dans la composante de la « restauration des terres » du projet « Action contre la désertification (ACD) », financé par l’Union Européenne (l’UE), ont fourni un appui à l’Université nouvelle Grand’Anse (UNOGA), pour la réalisation d’un herbier au sein de l’université. Dans le cadre de ce travail, cinq (5) mémoires de fin d’études universitaires ont été également réalisés par des étudiant.es. de l’UNOGA de concert avec le Jardin botanique des Cayes (JBC).

« Cet herbier revêt d’une importance capitale pour la recherche scientifique et tout autre programme de restauration ou de conservation de la biodiversité. D’ailleurs, c’est le seul qui existe à présent dans le pays. l’Herbier national » Erick Ekman » à Damien a été récemment emporté par des flammes », explique le recteur de l’UNOGA, M. Maxime Roumer, insistant sur la vocation première de cet herbier qui est de conserver les espèces natives et autochtones ».

Pour le représentant de la FAO en Haïti, M. José Luis Fernández, la réalisation de cet herbier est un pas important dans l’avancement des études sur la biodiversité. « Pour restaurer les écosystèmes, il est primordial de disposer de données fiables et actualisées sur les différentes espèces et leur relation écologique », déclare M. José Luis, arguant que cet outil va être utile à de nombreuses disciplines scientifiques et aussi contribuer à une meilleure prise de conscience de la nécessité de conserver la biodiversité de la Grand’Anse ».

D’un autre côté, M. Kelly Marcia, Directeur départemental du Ministère de l’environnement dans la Grand’Anse, a renouvelé l’engagement dudit ministère à mettre en place, de concert avec ses partenaires de la société civile, d’initiatives visant à protéger l’environnement, notamment la biodiversité. « La direction départementale exprime, au nom du Ministère de l’environnement, ses satisfactions », poursuit M.Kelly.

La réalisation de cet herbier qui servira de lieu de conservation de la diversité végétale de la région est une étape importante dans la mise place d’un outil de référence pour l’identification et la conservation des plantes du département de la Grand’Anse en particulier conclu M. Kelly Marcia ».

Pour l’ambassadrice de l’Union Européenne en Haïti, Mme Silvie Tabesse, cette réalisation en partenariat avec l’UNOGA s’inscrit dans le cadre de la préservation de la biodiversité dans le département de la Grand’Anse via le programme de lutte contre la désertification financé par l’UE dans les pays ACP, Haïti et Fiji. Ces activités permettront de reconstituer les différentes espèces de la flore, d’envisager des stratégies de régénération de certains écosystèmes afin d’aider à lutter contre le changement climatique. Cette démarche est au cœur de notre stratégie de croissance baptisée « The Green Deal », poursuit Mme Tabesse. « Ceci est un mécanisme pour une transition juste dans laquelle la transition vers une économie climatiquement neutre s’effectue de manière équitable. L’UE compte mobiliser au moins 100 milliards d’euros sur la période 2021-2027 dans les régions les plus touchées » a-t-elle conclu.

En outre, le projet de l’Action contre la désertification dans la Grand’Anse est un projet pilote modèle. Ce dernier est financé par l’Union Européenne (l’UE), avec un co-financement du département Britannique pour le développement International (DFID) et de la Coopération belge au développement. Il est aussi piloté par le MDE avec l’assistance technique de la FAO, qui opère dans les communes des Abricots, Bonbon, de Dame-Marie, Jérémie et de Moron (département de la Grand’Anse) . Il est mis en œuvre en appui aux programmes d’action nationaux pour la lutte contre la désertification (PAN-LCD).

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