Par Stephen B. Alexandre
L’artiste Jean Renel Pierre-Louis, c’est aujourd’hui 25 ans consacrés à la peinture. Avec brio et surtout tout ce qu’il faut de non conformisme et d’audace. D’Haïti à l’Angleterre en passant par la République dominicaine et la Grenade, l’art tient pour l’originaire de Petit-Goâve, une définition toute particulière, une arme puissante, un vecteur essentiel d’humanité et de quête de soi dans le bien-être des autres.
On peut définitivement croire que celui qui est piqué par le virus de l’art aura du mal à s’en revenir. Quand on s’est rencontrés en 2012 lors de la première édition de l’Atelier d’Art international organisé par PromArt, j’ai été captivé par la folie d’un artiste hors-catégorie dimensionnant son art entre le surréalisme et l’abstraction.
Aux côtés de Riboul Montfleury, de Patrick Cauvin, de Véronica Frish, de Suelin Low Chew Tung, pour ne citer que ceux-là, il brillait par son côté évasif et par son penchant pour la spontanéité. Il était toujours emballé par le souci de dépasser les apparences. Ce qui conférait à ses toiles une toute autre appréhension du réel, une volonté certaine de soupeser les différentes facettes d’une réalité qui devra se déconstruire intelligemment sur son chevalet.
Riboul affirmait avoir suivi méticuleusement l’évolution de ce talentueux peintre ouvert à la critique. « Il propose quelque chose de sublime », a-t-il souligné, un an plus tard, à l’occasion de la deuxième édition de l’atelier. Riboul était celui qui tenait un discours bien lucide de l’oeuvre de l’artiste. A le voir lire les lignes et les ombres qui pullulaient sur la toile de son ami, on n’avait qu’à se réjouir d’avoir découvert un jeune artiste au talent immense.
La peinture de Jean Renel Pierre-Louis est d’une rare vivacité, surtout dans les nuances qui sont appelées à recréer les sentiments pour la plupart frileux qui tissent notre quotidien et initier la lutte entre les deux mondes. Pour l’artiste, la peinture doit être plutôt le reflet de la façon dont le monde nous habite. Et non une figuration du monde extérieur.
25 ans de carrière. L’artiste est encore bien armé, de volonté et de souci de perfectionnement, de vision et d’espoir . Il n’oublie pas ses débuts. La rencontre du peintre Calixte continue de le marquer. Calixte est celui qui lui a permis de se donner un projet artistique. Par le biais de celui-ci, Prensnelo a pu comprendre que la peinture jouera un grand rôle dans sa vie.
Conscient de la nécessité de contribuer à la promotion des arts et de la culture en Haïti, il a fondé à Petit-Goâve, sa ville natale, une association du nom de Amical. Laquelle association est aujourd’hui présente dans divers pays dont La Grenade où il a vécu avant de s’installer en Angleterre. Cette association est un lieu d’encadrement pour les jeunes qui font montre de passion et d’habileté pour les arts, a t’il indiqué.
L’artiste a déjà participé à différentes expositions. Suisse, France, Chine, Slovénie, sont entre autres les pays qui ont déjà applaudi son oeuvre. Entretemps, il manifeste un grand dévouement de continuer à accompagner les jeunes désireux de se lancer dans la peinture.
A l’occasion des 25 ans de carrière de Pensnelo, une grande exposition se tiendra le jeudi 6 juin à Broadway Luxury à Londres. Moment de retrouvailles et de découverte en l’honneur d’un artiste qui a su faire la différence et se tailler une place parmi les meilleures promesses de la peinture haïtienne contemporaine.