Par Mérès Weche
Beaumont en Grand-Anse a longtemps été réputée pour la qualité de son café cultivé en altitude. Parallèlement à cette culture, les vivres alimentaires, en particulier l’igname jaune, ont toujours été au centre des préoccupations agricoles des paysans de la zone.
Au cours du gouvernement Aristide-Neptune, l’exposition agroalimentaire au nouveau marché de Tabarre consacrait la prédominance de l’igname de Beaumont sur l’ensemble des produits exposés. Au journal l’Union, on ne ratait jamais l’occasion de rendre un hommage mérité à l’agronome Osé, ainsi connu, pour les démarches entreprises, afin de permettre la liquidation de cette précieuse marchandise sur le marché local, ainsi qu’à l’extérieur du pays.
Plusieurs producteurs de l’igname sont connus à Beaumont, et cela remonte à plusieurs années où ce produit largement cultivé, joint au café, fournissaient aux familles ce qu’il fallait d’argent pour assurer l’éducation de leurs enfants.
Roger Descorbeth tient très haut la barre à Beaumont dans la production de plusieurs variétés d’ignames. Sans être un agronome, mais reconnu pour ses connaissances en la matière, il transmet ici sa science à de jeunes étudiants en agronomie de l’Université Quisqueya qui ont nécessairement besoin de lier la théorie à la pratique, car il faut sortir les agronomes haïtiens de la bureaucratie pour qu’ils puissent contribuer valablement à la relance de ce slogan qui a longtemps perdu son sens։ « Haïti est un pays essentiellement agricole ».
Toutes les Universités haïtiennes qui ont une Faculté d’agronomie – comme c’est d’ailleurs le cas en Grand-Anse pour l’UNOGA du Sénateur Maxime Roumer – de profiter des expériences acquises avec le temps par des agriculteurs de Beaumont pour offrir des stages « pratiques » à leurs impétrants en Sciences de l’agriculture.