Par Evens Dossous
Dans la volonté de faire un geste qui, dans la mémoire des gens de Marigot et de ses environs, restera éternel, le poète Jeudi Inéma agit pour faire de Marigot un lieu où la littérature cesserait d’être une curiosité.
Le poète dit découvrir l' »Atome », non pas pour expliquer l’origine du monde, mais pour donner à Marigot sa part de littérature. Pouvoir l’initier au rang des villes qui, au moins une fois par an, invitent tout le monde à un festival de conte ou de poésie, comme le font généralement Port-au-Prince, Gonaïves, Hinche, pour ne citer que celles-là.
L’Atome est ici, selon le poète, un sigle signifiant Ateliers Tongiram de Marigot et ses Environs. « L’Atome, tel que j’ose l’entendre, est l’élément de base du développement culturel de Marigot », a-t-il tenu à préciser.
Le poète se sent délivré comme une femme venant d’engendrer. Il s’est dit fier de lui pour avoir pu trouver une formule comme celle-là, lui permettant enfin de réaliser un rêve qui semble avoir l’âge d’un ancien adulte.
« C’est une idée de mon cru, Inema Jeudi qui voulait depuis toujours doter Marigot, ma ville natale, d’une institution culturelle, forte, créative et efficacement durable », a-t-il poursuivi tout souriant.
L’Atome est enfin un geste d’amour, une preuve de surcroît, que l’auteur de (Gouyad legede) fait à sa ville natale. C’est aussi un hommage rendu à une personnalité importante dans la littérature haïtienne d’expression créole, Emile Célestin Mégie dit Tongiram. Un lieu de rencontre où les jeunes pourront se rencontrer pour parler de littérature, de philosophie et d’autres sujets.
« L’espace vise essentiellement les jeunes, mais il n’a aucun critère d’exclusion. Ce qui veut dire que tous ceux-là qui ont entre 65 et 95 ans, restés jeunes par la pratique des choses de l’esprit, pourront participer aux activités d’Atome sans se voir discriminer par quiconque », a-t-il ajouté.
Le lancement officiel d’Atome est prévu pour ce lundi 5 août 2019, à Marigot.