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Dimanche littéraire: le rendez-vous incontournable de la rue Chrétien
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Dimanche littéraire: le rendez-vous incontournable de la rue Chrétien

Par Coutechève Lavoie Aupont

 

Malgré les sombres temps, les crises sociopolitiques et sanitaires sans précédent que connaît le pays, certains ne cessent d’entreprendre. D’initier débats. Questionner et chercher paroles . Vérités. Ou trouver échappatoire. C’est dans ce contexte d’incertitude que ces rencontres du dimanche ont pris naissance, avant de devenir incontournable. À la ruelle Chrétien, à deux pas du Collège Jean Price Mars, depuis un certain temps, se tient debout un lieu de débats et de discussions autour de la littérature, la culture et les arts. Instauré depuis tantôt deux (2) mois, Dimanche littéraire et les débats entre public, auteur.e.s, littéraires et artistes font leur petit bonhomme de chemin.

 

L’idée d’un bar littéraire

 

L’initiative est venue d’un groupe de jeunes dynamiques, artistes et comédiens pour certains dont Mackenson Bijou, Shélo François dit Shélo Plebmuzik, Gérard J.S. Cambry, Carlheinz Pierre, et autres. Elle s’est installée de convocation en convocation dans le paysage littéraire. Dimanche littéraire est avant tout “Un cercle de promotion de la culture, de la littérature et des arts”. Un bar à débat, pour reprendre les propos de Bijou, qui offre la possibilité aux usagers de l’espace de discuter autour d’un verre, d’échanger et de rencontrer des personnalités: auteur.e.s, spécialistes, artistes, créateur.trice.s, comédien.ne.s, lecteur.trice.s autour des choses de l’esprits.

 

 

Les intervenants

 

Ce Dimanche, Kéziah Jean, diplômée de Ciné Institut, école fondée par le réalisateur américain David Belle, est cinéaste et photographe. Elle a un certificat d’achèvement sur le documentaire de l’université de Californie du sud. Elle a travaillé comme journaliste et photographe. Sensible aux causes humanitaires, elle a prêté ses services en tant que spécialiste en communication visuelle auprès de l’organisation humanitaire de l’acteur américain Sean Penn. Kéziah Jean a également collaboré avec de grandes productions hollywoodiennes.

 

Gaël Jean-Baptiste est réalisateur, monteur chez Orion Media Group. Grand amateur de cinéma, de Cosmologie,d’astronomie et d’astrophysique. Il a déjà travaillé pour plusieurs agences, structures et organisations nationales et internationales. Il développe actuellement un concept d’émission autour du livre et la littérature pour la Librairie La Pléiade, ou il travaille comme libraire. Il prépare aussi deux (2) adaptations cinématographiques d’un roman et d’une nouvelle haïtiens.

 

Le cinéma haïtien…

Kézia s’est attaqué d’emblée aux problèmes matériels et structurels qui empêchent la pratique et l’émergence d’un véritable cinéma haïtien. Un cinéma digne de la richesse de la culture, de l’imaginaire et du patrimoine historique d’Haïti. Entre critiques et hommages, la technicienne a néanmoins salué le travail et le courage de la première vague d’acteur.trice.s et réalisateurs qui se sont battus du bec et des ongles, pour monter et produire des films dans une période assez difficile. Et ces pionniers nous a légué ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui le cinéma haïtien. Je crois qu’ils méritent sans ambages notre admiration, ajoute-elle. Et en conclusion. La cinéaste, Kéziah Jean, a rendu hommage à des grands noms, du cinéma haïtien, comme Rassoul Labuchin, Arnold Antonin, Jean Gardy Bien-Aimé, Ernst Dorfeuille di Piram, Richard Sénécal et autres.

 

 

Le ratage d’une belle histoire d’amour…

Gaël a, de son côté, convoqué l’histoire et questionné la critique, la qualité des réalisations et tous les maillons qui constituent la fabrication du cinéma afin de tirer au clair le ratage de cette belle histoire avortée. Nous avions tout pour développer un cinéma qui reflète l’imaginaire, la culture et la force littéraire et artistique du pays. Toutes les ressources étaient là!

 

Haïti avait la grande opportunité ou manie d’être au cœur d’évènements littéraires et artistiques. Elle était à portée de main l’occasion de développer un cinéma florissant, vue qu’Haïti avait reçu, dès le lendemain de l’invention du cinématographe, un émissaire des Frères Lumière en 1896. Et par la suite, les grandes villes du pays allaient se doter de salles de cinéma dignes de la modernité de l’époque.

 

Le débat

La passion était à fleur de peau. Palpable. Le propos clair et éclairé. Kéziah et Gaël ont visiblement étanché la soif du public. Tellement vrai que ni les intervenants ni le public n’ont vu le temps passé. Pendant que le ciel se noircit des lampes à l’huile et de mèches de coton faites à la mains ont été installées. Dans un décor de canapés, de verdure et de peintures accrochées aux murs, un verre ou une boisson en main, on ne rêve mieux un dimanche après-midi. Rendez-vous ce dimanche au 55-24 de la Ruelle Chrétien.

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