Par Coutechève Lavoie Aupont
Pour une nouvelle édition des Rencontres du documentaire en Haïti, Le Kit propose un calendrier des plus chargés. Avec un focus sur l’œuvre de Thony Bélizaire, photojournaliste haïtien, décédé en 2013 et auteur postume de « Radiographie d’une transition démocratique en cent (100) photos, 1986-2012″. Sont programmés également: ateliers portant sur l’initiation au photojournalisme pour les femmes, à l’écriture de documentaire, au métier de producteur à des master class, à la lecture de portefollios; sans oublier la projection d’une dizaine de documentaires invités ou primés dans les plus grands festivals du monde.
Du 6 au 12 décembre 2021, les Rencontres du documentaire Haïti, feront escale, par ordre de programmation, à Kisangani, République Démocratique du Congo, avec » En route pour le milliard », de Dieudonné Hamadi, retraçant l’histoire des victimes de la guerre des Six jours et un zoom-in sur les nuits agitées du centre-ville du Burkina-faso avec « Garderie nocturne » du réalisateur, Moumiuni Sanou, qui a d’abord travaillé comme monteur et cadreur.
Se mêlera de la partie » Marcher sur l’eau », de Aïssa Maïssa, qui invite à petit tour des problèmes climatiques au Niger, plus précisément à Tartiste, où des villageois se battent pour trouver l’eau. Alors qu’un lac vit sous leurs pieds. Retour à Port-au-Prince avec « Ghost of Cité soleil », de Asger Leth et Milos Loncarevic. Le documentaire conte la terreur que semaient les bandes armées à la fin du dernier mandat de l’ancien président Jean Bertrand Aristide. Adrien La Vapeur et Corto Vaclav nous proposent un saut à Brazzaville avec Kongo, mettant en scène Médard, apôtre guérisseur accusé publiquement de pratiquer de la magie noire. A ce moment sa vie va basculer.
Ensuite, les Rencontres du documentaire Haïti siégeront dans les rues du Burundi à travers « In another life » de Philippe de Pierpont. S’immiscera dans les profondeurs des mémoires du génocide rwandais avec « Rwanda, la vie d’après » des réalisateurs Benoît Dervaux et André Versaille, pour écouter la voix de six (6) femmes tuties violées par des génocidaires. Pour attendrir, le festival propose également « Le Roi Exil ou la beatitude au bout du pinceau du cinéaste haïtien Arnold Antonin. Il s’agira cette fois du mystère de Saint Soleil et des liens existant entre le peintre haïtien Leroy Exil et André Malraux.
Et pour clore ce pèlerinage documentaire, seront projetés: Congo Lucha, de Marlène Rabaud, qui nous plonge dans la guerre de l’Est du Congo, où des militants refusent la resignation et décident de se battre pour changer les choses; Et enfin, Brave de Wilmarc Val qui raconte le périple de Cébé, femme de ménage vivant en France, revenue en Haïti pour briser une malédiction vielle de vingt-quatre (24) ans.