Par Biondy Effero Léon
Les autorités de la République dominicaine et d’Haïti, ainsi que des représentants du secteur privé et les bureaux de l’Ordonnateur national du Fonds Européen de Développement (FED) pour chacun des pays, ont tenu une réunion de travail bilatérale, le samedi 26 octobre 2019, sur la validation de la stratégie de prévention de l’apparition de la Moniliose et du protocole d’urgence.
Bien que jusqu’à présent, aucun cas de moniliose du cacaoyer, aussi connu sous le nom de pourriture glaciale, (causée par le champignon Moniliophthora roreri), l’une des maladies les plus dévastatrices dans les plantations de cacao dans le monde, n’a été signalé dans les deux pays, la menace est bien réelle, car la maladie est présente en Jamaïque depuis 2015 où elle cause de graves dommages et pourrait, si elle touchait l’île, mettre en péril l’importante chaîne de valeur économique du sous-secteur du cacao, une culture essentielle pour les deux pays.
La menace sur le cacao de l’île est d’autant plus élevée que les phénomènes cycloniques fréquents dans la région peuvent favoriser le transport des spores de la moniliose de la Jamaïque vers Haïti et la République voisine. La contrebande avec des pays déjà affectés par cette maladie est également une source potentielle de risque de contamination.
Participaient entre autres à cette réunion de travail qui s’est tenue dans un hôtel de Santo-Domingo : Hervé Philippe, conseiller technique du Bureau de l’ordonateur national d’Haïti, José Villagra, de l’Union européenne, Reynaldo Ferreiras, Directeur du département cacao du Ministère de l’agriculture dominicaine, Cleome Abel, représentant du Ministère de l’Agriculture d’Haïti; Kim Sassine, Directrice exécutive de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti, Idelfonso Medina, Vice-président exécutif de DR Cocoa Foundation, ainsi que plusieurs experts et spécialistes du domaine.
L’Ambassadeur Vargas Hernández, de la Direction générale de la Coopération multilatérale, a souligné que « l’alerte à la menace de la monilia oblige les autorités, les producteurs et les différents secteurs liés à sa commercialisation et la population en général des deux pays, à surveiller les symptômes de son apparition. »
Un document est disponible et donne plus d’informations sur la moniliose du cacaoyer.
« La moniliose du cacaoyers, une maladie fongique due au champignon Moniliophthora rorericause depuis près d’un siècle de très sérieux dégâts dans plusieurs pays d’Amérique latine. Le champignon attaque les cabosses et après une période d’incubation de 40 à 60 jours, des tâches brunes apparaissent rapidement suivies du développement d’un épais feutrage de spores, constituant l’inoculum secondaire. »
« Le Moniliophthora roreri a une forte capacité de dissémination, une seule cabosse infectée peut produire plus de 7 milliards de spores, une quantité largement suffisante pour contaminer toutes les plantations de cacao d’Haïti ».
« Les méthodes de lutte utilisées mettent en oeuvre l’application de fongicides et de techniques culturales visant à réduire la source d’inoculum et à freiner le développement de la maladie. Ces méthodes sont cependant peu rentables et l’orientation est à la recherche de sources de résistance intrinsèque, par le biais d’inoculation artificielles. »
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