Par Walner Olivier
L’Association des Cinéastes Jacméliens (ACJ) a organisé une marche dans les rues de Jacmel, le lundi 11 mai 2020, pour demander justice en faveur de Fabrice Pierre, jeune cinéaste, ancien étudiant de « Artists Institute », assassiné à l’âge de 32 ans, à Cyvadier, une localité de Jacmel.
Vêtus de t-shirts blancs derrière une banderole de Artists Institute, avec un discours d’adieu réconfortant: « Fabrice Pierre, se yon limyè nan mitan nou ki p’ap janm etenn », des jeunes cinéastes, environ une cinquantaine, ont arpenté des rues de Jacmel pour réclamer justice pour le cinéaste. Ce professionnel du septième art a été assassiné par des individus « à coup de pierres, de machettes». Une marche qui a démarré à 12 heures 05 sur la place Toussaint Louverture.
Ces anciens étudiants de la cinquième promotion de Ciné Institute, accompagnés de la famille de la victime et de son avocat, ont porté plainte au Parquet de Jacmel contre les assassins, informe Pierre Lucson Bellegarde, membre de l’ACJ. La marche a longé la rue Bourbon, l’Avenue Barranquilla, l’Avenue de la Liberté jusqu’à la rue Seymour Pradel par devant le parquet. En ce temps de la pandémie Covid-19, les membres de l’ACJ se sont protégés. Ils ont porté des masques. Réunis par groupe de dix, tout en respectant la distanciation physique.
Arrivés devant le Parquet, ils ont scandé de manière itérative le mot : « Justice» pour que justice soit rendue à leur confrère. Ces cinéastes « interpellent les autorités judiciaires afin qu’elles prennent leurs responsabilités pour sécuriser des citoyens qui ont besoin de vivre paisiblement dans la communauté [jacmélienne NDLR].», a déclaré Bellegarde. Selon eux, l’insécurité ne cesse de grimper la pente dans la cité de Magloire Amboise depuis quelque temps.
Les funérailles de Fabrice Pierre qui avaient été initialement planifiées pour le samedi 9 mai, se sont finalement déroulées ce jeudi 14 mai 2020 en présence de sa famille, ses amis, ses confrères et de différents représentants de la société civile Jacmelienne.