Par Walner Olivier
En cette période de Covid-19, la 4ème édition du Festival de Films Mérisier Jeannis a bel et bien eu lieu, du 12 au 17 mai 2020, de manière particulière en trouvant refuge sur le Net.
L’organisation culturelle Hector Berlioz orchestrant cette manifestation culturelle à Jacmel, a bravé la pandémie. Les organisateurs, notamment Sylvaince Christien et Jean Shely Thibau, respectivement producteur exécutif et adjoint de cette édition, ont intelligemment fait le choix du numérique pour diffuser en direct, sur le site du festival, les documents audiovisuels maintenus pour l’événement.
La Covid-19 n’a pas eu raison du Festival Mérisier Jeannis. Les entichés du cinéma ont étanché leur soif. L’organisation culturelle Hector Berlioz a servi élégamment le septième art à son public en ligne. Une programmation bien garnie et alléchante a été présentée. Des œuvres produites par des jeunes de ladite organisation et de Cine Institute ont été offerte.
« Nous sommes arrivés à diffuser une trentaine de courts métrages. Parmi lesquels nous pouvons citer Lanmè peyizan réalisé par Pero Roosevelt, Mache anba monbe de Cayo Jean Michel, Gras pou Timoun de Georges Fénélique, Maswife de Jean Luckson Bellegarde, Les dangers du progrès de Evrinel Dorcin et Deux filles, un ami, une réalisation de Alix Olivier», a fait savoir le producteur exécutif de ce festival. Il souligne que la moitié de ces documentaires sont les productions des étudiants formés dans un atelier de cinéma documentaire et de photographie mis sur pied par l’Organisation culturelle Hector Berlioz (OHB) depuis le mois de Novembre ayant pris fin jusqu’au mois de mai .
La Covid-19 a impacté le déroulement de la 4ème édition, a regretté le producteur de l’événement. Les élèves- destinataires-cibles du festival- ne sont pas arrivés à échanger avec les réalisateurs. « Le coronavirus a empêché la livraison des documents audiovisuels dans les écoles». En dépit du fait que cette réalisation s’est déroulée en ligne, certains collaborateurs ont rebroussé chemin. «Nous avions une panoplie de films à présenter. Des réalisateurs de plusieurs pays étrangers avaient leurs films à l’affiche. Ils sont de Canada, de la France, des Etats-Unis, Espagne. Malheureusement, nous n’avons pas trouvé aucun accord pour diffuser leurs films en ligne via notre page facebook», se désole Sylvaince Christien. Il explique que d’autres films documentaires des étudiants de l’Atelier de l’OCHB sont confinés dans les tiroirs de production à cause de la pandémie.
Par ailleurs, le producteur du festival s’est dit réjoui de cette édition. « Notre objectif c’était de réaliser ce festival. Le plus satisfaisant, c’est la réalisation à 100% de l’atelier. Nos formations de plus de six mois permettront à nos étudiants d’être capables d’intégrer n’importe quelle école de cinéma», a fait comprendre fièrement le producteur Sylvaince. Ils suivaient des cours intensifs en cinématographie, réalisations, écritures de scenarios, photographie, a-t-il avancé.
Sylvaince Christien a exprimé sa gratitude aux partenaires et sponsors du festival. « Nous remercions vivement les cinéastes de Jacmel qui sont nos meilleurs sponsors. Nos remerciements à Artists Institute et Jakmèl Ekspresyon qui ont offert leurs matériels ; Alliance française de Jacmel et la Bibliothèque aux Trois Dumas. Nous saluons de manière distingué le producteur Jean Sherly Thibau», étant toujours sur le terrain pour coordonner la formation des étudiants durant les six mois de l’atelier.
La clôture du Festival a eu lieu à l’Hôtel Florita de Jacmel avec une remise de certificat aux étudiants, le dimanche 17 mai 2020. Arnold Antonin et Rachelle Magloire, respectivement premier et deuxième invité d’honneur de la quatrième édition, ne pouvaient être présents à cause de la Covid-19.