Par Lord Edwin Byron
La semaine de formation organisée par l’APROFH et le CET, en partenariat avec l’OIF, sur l’entrepreneuriat en milieu scolaire, a pris fin le vendredi 20 décembre 2019.
En plus de l’intervention des deux représentants de « Entrepreneurs du Monde », c’était l’occasion de lier connaissance avec plusieurs intervenants, notamment Orphée Davinia Louis, une fillette de 9 ans, en 4e année fondamentale, au collège Marie Clarac d’Haïti. La jeune entrepreneure, accompagnée de son père, s’est fait le grand plaisir de partager avec l’assistance son expérience assez enrichissante en entrepreneuriat.
A son âge, elle gère une boutique de sucrerie évaluée à soixante quinze mille gourde (75,000). Sa passion pour les affaires n’a pas de commune mesure. D’après ce que rapporte son père, elle a toujours fait preuve de rigueur et de détermination. Elle préférait vendre à l’école les sucreries que lui donnait sa maman. « Je n’acceptais pas de vendre à crédit, et à tous ceux qui en voulaient, je répondais que ma maman ne veut pas», a-t-elle laissé entendre. La jeune commerçante ne compte surtout pas lésiner sur son rêve le plus cher, celui de devenir une grande femme d’affaire. Ce qui n’a pas manqué de toucher l’assistance qui en retour n’a pas caché sa joie d’avoir découvert l’entrepreneure en herbe dont les parents bénéficient de l’accompagnement du Centre Education pour Tous (CET).
Au terme des cinq jours consacrés à l’entrepreneuriat scolaire, Monsieur Emmanuel Adjovi, directeur de l’OIF pour la Caraïbe et l’Amérique latine, tenait à remercier le staff organisateur, les intervenants ainsi que les professeurs et les directeurs-rices d’école pour leur contribution à la réalisation de cette formation. Il en a profité pour préciser l’objectif global du projet qui consiste à renforcer l’esprit entrepreneurial et de leadership des jeunes et contribuer à les initier à la pratique de l’entrepreneuriat en supportant la création de 10 clubs écologiques dans 10 écoles de la capitale où les élèves apprendront à créer de la richesse à partir de la valorisation des déchets»
Les participants, pour la plupart professeurs d’économie, ayant aussi reçu leur certificat, sont unanimes à manifester un grand intérêt pour cette initiative qui devra, selon eux, apporter du sang neuf dans le secteur educatif haïtien plus particulièrement dans le programme du Nouveau secondaire.
Quelques-uns des participants ont donné leurs impressions
Nathaelle Buteau, codirectrice du Collège Les Normaliens réunis : « C’est une formation qui sort de l’ordinaire parce qu’elle nous apporte des outils pratiques pour aaccompagner les élèves dans la conception, l’élaboration et la gestion des activités/projets générateurs de revenus. Ce vide commence à être comblé. Je vais appliquer tout de suite dans mon école».
Wilmack Milius, professeur d’économie au lycée Fritz Pierre-Louis : « Cette initiative est très louable et mérite d’être dupliquée dans d’autres établissements du pays ; je pense que le MENFP doit valoriser une telle démarche en assurant le suivi. Étant donné qu’il s’agit d’un projet pilote, je souhaite que ce programme soit mis à l’échelle pour le plus grand bien des élèves.»
Jean Marc Charles, directeur du lycée national de Pétion-Ville : «C’est une formation très enrichissante qui va nous permettre d’initier les jeunes à l’entrepreneuriat en mettant à leur disposition des outils pouvant les aider à créer et à gérer une micro-entreprise génératrice de revenus. Nos compétences sont maintenant multipliées et nous sommes prêts maintenant à transmettre de meilleures connaissances à nos élèves.»
Gustalain Acéus, professeur d’économie au lycée Marie-Jeanne : «C’est un projet intéressant. L’approche est bonne. Je souhaite que le ministère en fasse un bon suivi sur tout le territoire du pays.»
Fanèse Priva, membre du CET : «Partons du sous titre de la formation: aidons les jeunes à savoir monter un projet générateur de revenus. Pour ce faire, il faudra un ensemble de bagages (connaissances, méthodes, etc). Or, nous savons que nous ne pouvons pas donner ou offrir aux autres ce que nous n’avons pas. Donc, Cette formation arrive à point nommé pour les jeunes du CET qui en bénéficieront à coup sûr à travers «Jeunes Entrepreneurs».
L’initiative prise par l’APROFH et le CET en partenariat avec l’OIF de former des formateurs dans cette filière revêt une importance capitale. C’est l’avis de tous les participants dont la majorité étaient des directeurs de lycée et des professeurs du secteur public. Quelle attention le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle va-t-il porter à cette expérience pilote qui ne mérite que d’être généralisée ?
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