Par Stephen B. Alexandre
On est en juin. Jadis la période des examens de fin d’année. Aujourd’hui, on est contraints d’assister à une fin anticipée de l’année scolaire. La raison n’est pas des moindres. Une grande mobilisation tendant à écourter le mandat du Président de la République dont le nom a été cité dans un rapport de la Cour Supérieure des Comptes sur l’utilisation des fonds PetroCaribe octroyés par le Venezuela à Haïti, serait à la base de cette situation.
Un décalage. Un vrai. L’école n’est plus, à ce qu’il paraît, cette institution à préserver perfas et nefas. Est-ce une prétention ou une folie de la part des uns et des autres, que de vouloir exempter quelque chose que l’Etat n’a pas voulu valoriser?
On est peut-être nombreux à se poser cette question. On aura compris que rien ne devrait être pris à la légère dans ce cas précis. C’est à ne rien comprendre. Jusque-là. Ne pourrait-on pas exempter quelque-chose qui devrait être la condition sine qua non de l’épanouissement de l’homme haïtien ?
La situation des étudiants en proie à toutes les arrogances des protagonistes de la situation actuelle du pays est aussi révoltante que la brutalité exacerbée des policiers vis-à-vis des jeunes qui manifestent leur indignation ainsi que de la pauvreté de tout le système universitaire. L’avenir d’un peuple ne peut en aucun cas être envisagé sans penser à promouvoir l’école.
Demander des comptes ne peut-il pas également être lié à la compréhension d’une toute autre voie, l’école – au-delà même de sa pauvreté et de ses nombreux problèmes ?