Par Michaël FORMILUS
Comme attendu, l’artiste-interprète et compositeur Daphné Ménard s’est produit sur la toile le 13 septembre 2020, à l’occasion de son 30e anniversaire célébré quelques jours plus tôt. Ce concert de bonne facture offert à ses fans, sert de tapis rouge à son tout nouveau single titré « L’appel », disponible sur toutes les plateformes.
Pas besoin de mille et une couleurs pour décorer la scène. Un blanc éclatant occupe tout l’espace qui s’apprête à accueillir ce spectacle placé sous l’insigne de la vie et de la reconnaissance. Effets spéciaux, n’en cherchons pas trop. On est face à une simplicité débordante qui accuse lumière et couleur à la croisée des regards. Daphné Ménard a désormais 30 ans!
Jeune artiste transdisciplinaire, Daphné est chanteur professionnel qui oscille entre le Jazz, le gospel et le chant traditionnel haïtien. La dernière fois qu’on l’a vu sur scène remonte à 2019, lors de la seizième édition du festival Quatre Chemins. Son nouveau single émane d’une expérience artistique positive qu’il a vécue au cours de sa résidence en France, quelques mois plus tôt.
Pour lui l’Appel est cette voie à suivre sans détour pour accomplir son destin. « On peut me retirer un contrat de concert, mais je continuerai à chanter. L’appel est ce travail duquel personne ne peut te révoquer. Cela te prend, te possède et t’investit » dit-il en répondant aux questions de l’écrivaine Emmelie Prophète quelques minutes avant la prestation live ( https://youtu.be/1sVRU7j1Vxk).
La scène, espace artificiel de liberté, Daphné l’a faite sienne ce dimanche. D’entrée de jeu, il interprète « Redemption Song » du célèbre chanteur Jamaïcain Bob Marley. Cette chanson qui remonte aux années 80, il l’a reprise à sa manière dans une parfaite complicité avec Ferdinand Jean Baptiste et Marc-Harold Pierre respectivement guitariste et percussionniste.
Pour enchaîner, il tire de son répertoire « Ann pran yon chans » son dernier single sorti en 2017. Cette composition qui associe basse et voix est un appel à la conscientisation et à l’engagement citoyen au bénéfice d’un pays appauvri qui s’enfonce dans le désespoir et la misère.
De « Woy » à « Killing me Softly » en passant par « L’appel » Daphné Ménard nous a fait vivre des standards. Pendant toutes ces trente minutes, on est accroché à sa voix qui passe d’un rythme à un autre avec une grande facilité.
In fine, ce show baptisé l’Appel 3.0 a été un pari gagné pour le jeune chanteur qui en a profité pour lancer officiellement son site Internet ( https://www.daphnemenard.com/). Produit par la plateforme Kit Médias, ce son nouveau est une fenêtre ouverte sur la carrière d’un artiste particulier, qui mérite à tout prix d’être propulsé.