Par Valéry Gérome
C’est à l’hôtel El Rancho qu’a eu lieu la première vente-signature du Prix Deschamps 2019, Fédia Stanislas, auteure du roman en créole, ‘’Konfidans’’. Un grand monde a fait le déplacement pour se procurer l’ouvrage. Le moment aussi pour la lauréate de faire une petite confidence.
Peter Frish, le directeur général de la maison Henry Deschamps et membre de la fondation Lucienne Deschamps, a parlé de l’importance de ce prix littéraire et surtout du fait que plusieurs lecteurs pensent que le Prix Deschamps est en train de valoriser la littérature créole.
“Je demande à tous les jeunes qui aimeraient gagner le concours de prendre pour épée leur stylo ou leur clavier d’ordinateur, car être un gagnant d’un concours est un engagement”, a-t-il conclu.
Violence conjugale, migration, déportation, prostitution, voilà entre autres les thèmes que Fédia Stanislas a su pointer du doigt entre les pages de son roman.
“Konfidans” raconte les péripéties d’une femme obligée de s’adonner à la prostitution, à l’homosexualité, qui a dû subir un mariage forcé, tout cela sous la pression de sa famille qu’elle devait à tout prix nourrir. Une histoire de vie que la protagoniste (Wozi) raconte de la prison où elle a été enfermée après avoir accidentellement tué son mari qui ne cessait de la violenter.
Introduite par Marie Laurence J. Lassègue, membre du comité du Prix, la lauréate s’est confiée au public : « En écrivant ‘’Konfidans’’, la première chose qui m’était venue à l’esprit c’était que je devais gagner le concours, parce que j’avais eu confiance en mon œuvre. C’est un livre qui m’a pris seulement deux mois; deux mois durant lesquels rien ne paraissait avoir plus d’importance pour moi que ces lignes que je devais accoucher”, a-t-elle poursuivi, tout en affirmant également son bonheur de vivre les mots.
La lauréate du 44e Prix Deschamps a tenu au cours de la cérémonie à remercier toutes les institutions, tous ses ami.e.s et proches qui l’avaient supportée au cours de cette aventure. Elle s’est servie d’un texte du spiraliste haïtien Franckétienne: ‘’ A force de vouloir dire, je ne suis devenue qu’une bouche perçante, j’écris n’importe quoi, n’importe comment, on l’appellera comme on voudra roman, essai, nouvelle, poème, exercice de mémoire ou rien du tout, mais personne ne parviendra à dire beaucoup plus qu’il n’aura vécu’’.
Fédia Stanislas succède à Ronald C. Paul qui avait remporté le Prix avec son roman ‘’La couturière de Martissant.
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