Biondy Effero Léon
C’est sur le thème « Les relations haitiano-dominicaines au prisme du 21e siècle » qu’à eu lieu le vendredi 30 octobre une journée de réflexion à l’occasion du 83e anniversaire du massacre de 1937 dénommé le massacre de Perejil.
Le professeur Hancy Pierre est de cet aréopage d’universitaires étant intervenus en cette occasion. Spécialiste des relations haitiano-dominicaines, il a insisté sur l’aspect dynamique des relations haitiano-dominicaines.
Il a aussi mentionné quelques-uns des clichés retenus par plus d’un comme étant des obstacles majeurs dans les relations qu’ont toujours entretenus les deux peuples partageant la même île. « L’itinéraire des relations haitiano-dominicaines se présente généralement sous ses pires aspects, dont la maltraitance des brasseros, etc.. « , a-t-il laissé entendre, Il a ainsi pris en exemple la convivialité qui règne entre les Haïtiens et les Dominicains vivant dans les zones frontalières.
Hancy Pierre est connu pour avoir produit plusieurs travaux sur les relations entre les deux républiques de l’île d’Haïti. Tant de points ont été pesés au trébuchet par le professeur, dont la controverse historique dans les relations Métropole / Colonie, le multilatéralisme, les effets l’impérialisme dans la construction politique latino-américaine et caribéenne.
Pour sa part, le coordonnateur du Centre de réflexion et de recherche sur la Migration et l’Environnement (l’une des institutions organisatrices), Leo D. Pizo Bien-aimé, a fait savoir qu’il reste encore bien d’autres silences à rompre pour rappeler surtout à l’état haïtien sa dette immense envers la mémoire des victimes de 1937.
BIEN-AIME a souligné que l’état haïtien a aussi sa responsabilité à l’endroit des migrants haïtiens abandonnés encore en république dominicaine.
Le politologue Loobensy Timoré a montré que cette journée d’études sur les relations haitiano-dominicaines est une façon de placer les étudiants à la mémoire de cette date.
Cette initiative lancée par le Centre de réflexion et de recherche sur la Migration et l’Environnement (CERREMEN), le Laboratoire d’études Latino américaines et Caraibe (LHELAC) et le mouvement organisé de Citoyen pour l’Intégration et le Développement a permis à des étudiants et des professionnels du milieu universitaires d’échanger sur les enjeux que représentent les relations haitiano-dominicaines. Pour M. Timoré, le massacre des haïtiens en république dominicaine a été un acte inique qui interpelle encore aujourd’hui la conscience des dominicains et des haïtiens. Il en a profité pour exprimer son souhait de voir les deux pays mettre en application les traités qui ont été signés depuis 1970 en vue d’une meilleure gestion de la cité insulaire.