Par Biondy Effero LEON
« L’information comme bien public » est le thème retenu par le bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) de Port-au-Prince, de concert avec ses partenaires, pour marquer la journée du lundi 3 mai 2021 consacrée à la liberté de la presse.
À cette occasion, le représentant du coordonnateur Résident des Nations Unies, Chargé du bureau de l’UNESCO, Elemehdi Ag Muphtah, lors de son intervention, a observé une minute de silence en mémoire des journalistes victimes dans l’exercice de leurs fonctions. M. Muphtah a exhorté le gouvernement haïtien à faire tout ce qui est en son pouvoir pour défendre la liberté, l’indépendance et la diversité des médias.
De son côté, le Directeur régional de l’organisation internationale de la francophonie (OIF), M. Emmanuel Adjovi, a dénoncé les fausses informations qui circulent à travers les réseaux sociaux. Selon lui, elles peuvent causer des problèmes majeurs aux internautes. Pour cela, il attire l’attention sur le rôle essentiel que jouent les journalistes dans la production et la diffusion des informations en luttant contre les fausses informations et autres contenus préjudiciables.
M. Jacques Sampeur, actuel Président de l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) et Westerline Charles, Représentante des associations de médias en ligne en Haïti, en cette Journée mondiale de la liberté de la presse, rappellent aux journalistes et aux médias l’importance de travailler chaque jour avec la même rigueur pour continuer de mériter la confiance de la population en diffusant des informations vérifiées et crédibles. C’est selon eux, la condition sine qua non pour un média d’être une source référentielle dans une réalité en mouvement où les médias conventionnels ne sont plus les seules sources d’information.
Le Ministre de la culture et de la communication, M. Pradel Henriquez, pour sa part, a fait savoir que durant les 20 dernières années, la presse haïtienne a compté de nombreuses victimes dans ses rangs.
Il a souligné aussi que plusieurs journalistes ont été lâchement assassinés sans que les autorités judiciaires ne fassent la lumière sur ces crimes. Il promet de travailler avec les membres du gouvernement pour que la liberté de la presse soit respectée et que les journalistes soient protégés dans l’exercice de leurs métiers.
Cette journée mondiale de la liberté de la presse a été l’occasion de réaliser différents ateliers de travail sur la protection et la sécurité des journalistes, les droits humains et la liberté d’expression entre autres…