Par Biondy Effero LEON
Une conférence-débat organisée, mercredi 21 avril 2021, par le barreau de l’ordre des avocats de Port-au-Prince sur « La problématique des changements constitutionnelles en Haïti ». La bâtonnière de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Marie Suzy Legros, lors de son intervention, a pris d’entrée de jeu l’exemple de la constitution américaine de 1789 qui a été amendée sept (7) fois. L’exemple a été mentionné en vue d’initier un sérieux débat sur le rôle du barreau de l’ordre des avocats en ce qui a trait au projet de doter Haïti d’une nouvelle constitution.
Me. Patrick Pierre-Louis, de son côté, a énuméré un ensemble d’obstacles et de difficultés qui, d’après lui, ont causé l’effondrement de l’ordre constitutionnel. Pour Me. Pierre-Louis, la charte fondamentale a une valeur juridique, mais difficile à intégrer les institutions fonctionnelles régulières.
Me. Bernard Gousse plaide en faveur d’un débat public entre les autorités concernées et les citoyens en vue d’opérer quelques changements ou aménagements. Selon lui, on doit tirer des leçons, des autres sociétés qui ont été dans des situations de blocage à cause des réformes constitutionnelles tel que : le Chili.
Présente aussi à la table de cette conférence-débat, la professeure Mirlande Manigat a fait savoir que l’amendement fait partie de notre histoire constitutionnelle. Toutefois, elle a exprimé ses inquiétudes sur le projet de référendum de l’exécutif. Pour Mme. Manigat, on ne peut pas demander aux citoyens de voter une nouvelle charte sans leur demander s’ils sont pour une nouvelle constitution.