Par Biondy Effero LEON
Le Collectif pour la Promotion des Arts Urbains et de l’Art Contemporain (CPAUAC) lance cette année, du 30 novembre au 5 décembre, la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles en Haïti sur le thème : « Aba vyolans sou fanm ak tifi ! ».
Pour les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, le Collectif pour la Promotion des Arts Urbains et de l’Art Contemporain, en partenariat avec l’ambassade du Canada en Haïti, organise une série d’activités telles que : atelier de formation autour de la violence basée sur le genre, ateliers de graffiti, réalisations de fresques urbaines et visite des murs et des séances photos.
Le lancement des 16 jours d’activisme a eu lieu ce mardi 30 novembre 2021, à l’Université Quisqueya (UNIQ) en présence de la presse, du représentant de l’UNICEF, Jean Panel Fanfan; du représentant de l’Ambassade du Canada en Haïti, M. Joe Mcintosh; du responsable du CPAUAC, M. Jean Widler Pierresaint; la professionnelle du genre, Mme Lynn Medginah Alexandre et l’artiste Patrick Édouarzin.
Jean Widler Pierresaint, responsable du CPAUAC, lors de ses propros de circonstance, a déclaré que la structure qu’il dirige va utiliser l’art comme un outil pour dénoncer les violences faites aux femmes et aux filles et sensibiliser à une meilleure prise de conscience sur ce problème.
« Défendre la cause des femmes est pour moi un élément très important. Je suis fatigué d’entendre à chaque fois que les femmes sont victimes de violence. Je n’accepte pas que cela continue de se produire en Haïti. Il faut que le système judiciaire prenne à cœur la cause des femmes », a souligné M. Pierresaint.
De son côté, le représentant de l’Ambassade du Canada en Haïti, M. Joe Mcintosh, a fait savoir que cette campagne est un rendez-vous annuel incontournable, un rendez-vous important pour la presse, les éclaireurs des débats publics qui auront à porter la voix de celles qui osent parler et dénoncer. Une campagne qui vise toute les générations.
De l’avis de l’officier en communication de l’UNICEF en Haïti, Jean Panel Fanfan, l’UNICEF a déjà mis sur pied un système dénommé : « U-report ». Ce système gratuit qui opère par SMS et sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, WhatsApp, etc) est mis à la disposition des jeunes haïtiens pour leur permettre de s’exprimer sur les problématiques qui concernent leur communauté.
Plusieurs jeunes ont pris part à l’atelier de formation autour de la violence basée sur le genre présenté par Mme Medginah Alexandre.