Odeur de mot. L’huile de palmes. D’encre et d’allegresse, fissure de débrit, morduaire et un reste de vertige de sang.
Parler de la poésie c’est beaucoup trop, parler de la littérature aussi, ainsi que des icônes. Mais parler d’une dame agée de plus de 72 ans au Canada, Joséphine Bacon c’est avec de la beauté et de fougue.
Il n’est pas inutile d’exprimer son sentiment quand il s’agit d’une voix forte de la llittérature québécoise, une sagesse propre qu’elle oppose dans ses livres. Elle livre rn effet sa culture dans les non-dits de la mémoire, son experience se nourrit de sa vie en tant qu’innue-pessamit. Très appreciée des critiques, la poésie de Joséphine Bacon renferme des fragments de son origine. Elle danse avec les bruits tel un verbe cadastre, danse dans les voix ryrhmées et dans la vague d’une envie de s’échapper dans les non-dits, réfaire sa voix, être debout à travers les phrases; elle s’appuie sur un bon soleil doublé, d’emblée sur un lieu d’origine, puise sa culture dans les fragments de sa terre d’où vient cette langue imagée de la classe francophone est sensible, sensuelle et dynamite. Pourquoi ? Parce qu’elle s’est assise sur une réflexion créative, imaginaire.
Elle utilise une expression guidée par ses idées et rejoint quelques expériences comme le vent qui tourne avec, porte une vérité en soi, une vérité que ses paires n’ont pas pu oser dire : la vérité. Elle porte en elle la poésie comme un bout de message, elle s’écrit pour être debout entre le fragment des lettres et la mémoire, pour être en vie, pour se dire que le monde est encore debout, que tous les mots ne sont pas encore inventés, pour crier avec le soir et repasser sur mille langues et un poème. Joséphine Bacon redessine le monde avec sa vie sociale, culturelle et communautaire.
En nous une nouvelle page de la poésie contemporaine francophone, très humble et objective, Josephine Bacon nous revient avec coeur dans ses derniers textes. Saluée par le prestigieux prix Fetkann Maryse Condé de la poésie pour << Quelque part>> (Je n’ai rien/la démarche féline/j’ai le dos des femmes ancêtres/les jambes arquées de celles qui accouchent en marchant.)
Joséphine Bacon est une des grandes dames de lettres de son pays. Elle aura marqué la littérature francophone, dans ses poèmes lugubres.
Née en 1947 dans la communauté innue de pessamit, Joséphine Bacon est une femme de lettres reconnue dans toute la francophonie. Elle travaille en tant que traductrice, enseignante et réalisatrice professionelle. Amoureuse de la langue innue, « Bâton à messages » est son premier recueil de poésie pour lequel elle a reçu le prix des lecteurs du marché de la poésie de Montréal, ainsi que ses précédents recueils avec lesquels elle a fait éblouir le monde de la littérature.
Joséphine Bacon collabore à plusieurs ouvrages collectifs dédiés à la terre et à la mémoire.
Godson Beldini Moulite
Poète et activiste culturel, fondateur du mouvement Gettho Slam à Port-au-Prince