Par Valéry Gérome
Les initiateurs de Jaden Pawòl, de concert avec le Club de débat de la Bibliothèque et Playlist, ont invité le peintre, danseur et comédien, David Charlier, le samedi 22 février 2020, pour une intervention autour du thème: »Le carnaval haïtien: un conservatoire d’art et métiers, de technique architecturale”.
L’intervenant a d’abord fait une petite historique du carnaval haïtien, remontant à ses débuts. Il a parlé des milieux dans lesquels ce carnaval a pris naissance, ainsi que les nombreuses évolutions subies. Les chars, les stands, selon lui, sont des outils qui ont intégré au fur et à mesure le décor du carnaval.
« Le carnaval est tout un patrimoine et certaines constructions durant l’évènement pourraient passer au rang de patrimoine, mais, regrette-t-il, elles ont perdu leur valeur au fil du temps ». Malgré tout, David Charlier a reconnu que carnaval joue un très grand rôle dans la culture haïtienne.
“Dans les années précédentes, le carnaval avait charié toute la beauté et la valeur de la culture haïtienne sans oublier le vodou qui jouait un grand rôle dans cette festivité », a souligné David Charlier qui a profité de sa conférence pour dénoncer l’arrivée des sponsors qui a fait perdre des valeurs au carnaval. L’un de ses fameux exemples: les t-shirts des sponsors qui cachent les réels déguisements du carnaval.
David Charlier propose que le carnaval et ses représentations marchent de pair avec les évolutions sociales du temps. “On pouvait penser à créer des personnages comme les « limena », les « fo grimèl », car le carnaval est avant tout une fête, selon lui, mais aussi un espace pour bannir, faire passer des messages et combattre les plaies de la société “.
Un exposé qui a permis à l’intervenant de revenir sur une série de détails importants que tout adepte du carnaval devrait saisir.