Une belle soirée a été organisée, le mercredi 31 mars 2021 pour le compte du lancement de la revue « Davertige » . Le nom « Davertige » donné à la revue n’a rien d’anodin. Il s’agit en effet pour l’auteur de « Soleil à coudre » et directeur éditorial de la revue, Jean D’Amérique, d’un véritable clin d’œil à ce colosse des lettres haïtiennes. Cette activité qui s’est tenue dans les locaux de l’Institut français en Haïti a réuni un beau et assez riche public.
Cette revue biannuelle est née du festival « Transe poétique » porté par l’association Loque Urbaine est une façon de perpétuer au-delà du festival et sur deux éditions, les contributions des auteurs. « Elle s’inscrit dans le prolongement des objectifs du festival Transe poétique, qui tendent à contribuer à la vie de la poésie contemporaine en Haïti et ailleurs », peut-on lire en avant-propos de la revue.
Distingué par sa manière d’être composé et structuré avec un parti pris plastique interrogeant les yeux et les sens de celui qui regarde (des galets joints, colorés et posés là, comme un vrai tableau sur la couverture, sur la quatrième de couverture suivis du nom des contributeurs), le premier numéro de la revue fait la part belle au travail de 14 poètes haïtiens et étrangers les uns plus beaux et plus engagés que les autres.
Après que se sont succédé Françoise Balais de l’Institut français en Haïti et Elizabeth Pierre Louis de la Fokal pour les mots de bienvenue, le poète Ricardo Boucher, contributeur lui aussi à ce premier numéro de la revue a scandé depuis les marches de l’escalier menant à la salle des extraits de textes bien situés dans un combat, un engagement politique. Gaëlle Bien-Aimé a pris très vite le relais et a fait la présentation de la revue.
Eliezer Guerismé et Pierre Michel Jean sont intervenus à leur tour annonçant le partage de leurs travaux conjoints de mise en scène où ils ont fait vivre autrement les textes de la revue à travers des projections de vidéos.
Ainsi, avec des images et du gestuel essayant d’être le plus proche possible de ce que racontent les poèmes servis, projections de vidéos et lectures de textes extraits de la revue en l’occurrence avec la voix pleine d’énergie de Gaëlle Bien-Aimé ont ensuite alterné pour le plus grand bonheur des spectateurs présents à cet évènement.
Un panel de discussion avec les poètes Adlyne Bonhomme et Coutecheve Lavoie Aupont a été conduit par le poète calme et riant Erickson Jeudy. Les deux poètes ont à tour de rôle raconté leur cheminement et les petites histoires liées à leur choix.
La discussion avec les poètes fermée, Gaëlle Bien-Aimé a mis fin à cette partie de la soirée et annoncé au rez-de-chaussée la séance de vente signature de la revue avec les contributeurs présents, ce qui a bouclé la boucle de la soirée.
Il faut signaler que la revue Davertige a été éditée grâce au soutien de la Fokal.