Par Agar Christophanie Estève
Des étudiants de l’École Normale Supérieure (ENS) ont organisé, le vendredi 6 septembre 2019, la veillée de l’une des leurs, Vania Eliacin, une étudiante en Sciences sociales, décédée le jeudi 29 août, après avoir souffert pendant un certain temps d’une anémie sévère.
En cette occasion, la troupe théâtrale, dénommée Thédu’20, qui évolue à l’ENS, a ouvert le programme avec un récital de textes poétiques et engagés, en guise de dernier hommage à l’étudiante.
Les étudiants ont choisi des textes tirés du roman « Les dix hommes noirs » d’Etzer Vilaire, « Petite fleur du ghetto » de Jean d’Amérique, « Jacques Roche, je t’écris cette lettre » de
Rodney Saint Eloi.
La troupe Thédu’20 a également insisté sur ces phrases tout au long du spectacle: « Ceux qui sont morts ne sont jamais partis » et « Tu demeures dans ma nuit une étoile incendiée ». Une façon de perpétuer le bonheur d’avoir connu Vania Eliacin.
Selon le metteur en scène, Jean Marc Édouard, puisque la situation du pays est précaire, nous développons un vivre ensemble dans l’espace et quand la mort survient, c’est comme une partie de nous qui est partie. Cela soulève notre solidarité.
Ensuite, les étudiants de la promotion 2015-2019 ont continué avec leurs témoignages pour partager un peu de vécu avec la défunte. Ils ont profité pour démontrer leurs indignations face à la situation sécuritaire, économique et politique du pays; et surtout sur la négligence des cadres de la direction de l’ENS quant au fonctionnement du personnel estudiantin. Selon eux, cette étoile, Vania Eliacin, est partie par manque de soin.