Les outils mis à la disposition du public par la communauté scientifique via les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) constituent une arme à double tranchant. Autant qu’ils puissent être utilisés avec bienveillance au service de la médecine, de la presse, du tourisme, du commerce, de la politique pour aider le monde à avancer dans la bonne voie; autant qu’ils peuvent être également instrumentalisés par les esprits tordus pour promouvoir la haine, la délinquance, le terrorisme, le racisme, la violence sexuelle, la drogue, etc.
Aujourd’hui, en Haïti, en dépit des conditions extrêmement précaires de la majorité des Haïtiens, il est opportun de constater une augmentation accrue du nombre des utilisateurs des réseaux sociaux. D’une façon objective, on pourrait appeler à considérer cette réalité comme une bonne chose en soi. Compte tenu du fait qu’on pourrait y voir une avancée dans la bonne direction puisqu’il est évident qu’Haïti devra elle aussi emboîter le pas à ces technologies.
Cependant, une utilisation maladroite et improductive de ces outils puissants de communication peut s’avérer néfaste et compromettre davantage le peu d’acquis et de valeurs sur lesquels on peut encore compter dans le pays. Et lorsqu’on sait qu’ils sont utilisés en majorité par des jeunes avides d’expériences, il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’il y a matière à être inquiet pour demain. Outre la nécessité pour le pouvoir législatif de se concentrer sur les lois à privilégier sur le numérique, il faut également pousser les jeunes à se mettre du bon côté de la barricade afin de tirer le meilleur des TIC.
Car, au final, il ne sera pas question de faire marche arrière. Il suffit de canaliser les forces dans le bon sillage afin que les TIC puissent amener à servir nos intérêts et non l’inverse.