Par Mérès Weche
L’Occident chrétien a été bâti sur la base de la religion, vue comme un ensemble de croyances et de dogmes définissant le rapport de l´homme avec le sacré.
En adoptant certaines formes extérieures liées aux origines du christianisme, le continent européen en particulier s´est attaché aux signes de la religiosité, tels que les vêtements “culturels“, mais finit par oublier que ces genres d´habits ont leur histoire et qu´ils ont leur fondement dans des pratiques et croyances spécifiques.
Dans leur appropriation par l´Église, lesdits vêtements séculiers sont devenus, non seulement religieux, mais aussi liturgiques ; dévitalisés ainsi, par amnésie, de toute appartenance orientale.
En dehors des costumes ecclésiastiques, portés par les papes, les cardinaux, les évêques, les prêtres d´autrefois, et jusqu´ici les religieuses, qui sont calqués sur les vêtements laïcs du temps de Jésus, il y a que la Vierge Marie, elle-même, très vénérée dans l´Église catholique, porte ce même voile interdit en Occident aux femmes islamiques. Est-ce par pur folklorisme qu´on s´habille en religion, juste pour que l´habit fasse le moine ou la nonneɁ
Quant à un large secteur de l´opinion publique en Occident, qui s´en prend à la pensée religieuse islamique, non “intégriste“, il a célébré Allah pendant des générations, en chantant, de 1966 à 1993, la fameuse chanson “Inch´Allah“ de Salvatore Adamo. Cette expression purement musulmane, signifiant “Si Dieu le veut“, est utilisée couramment chez eux pour prévenir qu´Allah seul décide.
Une disposition d´esprit également courante en Haiti dans l´expression “Si Bondye vle“. Chez nous, en cas de ma