Par Richard Alexandre
L’union des femmes à mobilité réduite d’Haïti (L’UFMORH), a organisé, les 29 et 30 novembre 2019, à l’hôtel Ritz Kinam, une formation au profit des journalistes sur la convention pour l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et la convention relative aux droits des personnes handicapées (CRDPH). Cette activité s’inscrit dans le cadre des « 16 Jours d’activisme » de L’UFMORH à travers le projet « Sensibiliser pour mieux agir ».
Plusieurs journalistes issus de différents médias (presse parlée, écrite et télévisée) ont pris part à ces deux journées de formation dont l’objectif est de bien armer les professionnels de la presse pour qu’ils puissent faire la promotion du respect des droits des personnes handicapées.
Madame Mohao Métiver, éducatrice et membre fondatrice de « Mouvman Fanm Pwogresis » (MOFAPWO) a animé la première journée de la formation, introduite par Soinette Désir, la coordinatrice générale de L’UFMORH. L’intervention de Madame Métiver a été surtout axée sur les 10 points forts de la CEDEF: la discrimination, la mentalité, la violence, la vie politique et publique, l’éducation, l’emploi et le travail, la santé, la vie économique et sociale, la capacité juridique et le mariage et la famille.
Vue d’un panel de discussions lors de la formation avec Jo-Ann Garnier
La 2e journée, après une récapitulation du premier jour faite par Pierre Junie Samentha, membre de L’UFMORH, a été animée par la consultante Jo-Ann Garnier. La Directrice exécutive d’ENPAK, une organisation qui lutte pour le respect des droits des enfants et des jeunes, a fait son intervention sur la convention relative aux droits des personnes handicapées (CRDPH). L’accessibilité, le droit à la participation, l’inclusion, la non-discrimination, ont été, entre autres, des mots soulignés par Jo-Ann pour parler de la CRDPH. Tout au cours de son intervention, elle a demandé aux journalistes participants de faire attention à ce qu’ils écrivent et disent à propos des personnes handicapées. La formatrice a conseillé aux travailleurs de la presse de trouver les mots justes, appropriés, lorsqu’ils parlent des personnes handicapées.
« Il ne faut plus utiliser « des handicapés », mais plutôt « des personnes handicapées ». Ne dites pas non plus « moun sa yo (ces gens-là) », « kategori moun sa yo (cette catégorie de personnes) », a souligné Jo-Ann Garnier qui a conseillé aux journalistes de ne pas commettre des actes discriminatoires à l’égard des personnes handicapées dans l’exercice de leur profession.
Visiblement satisfaits de la formation par rapport à leurs témoignages, les journalistes qui y ont pris part entendent mettre sur pied sous peu un réseau de journalistes haïtiens pour promouvoir le respect des droits des personnes handicapées.
L’union des femmes à mobilité réduite d’Haïti est une organisation apolitique, créée en septembre 2009, par des femmes handicapées.
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