Par Valéry Gérome
Machann Fig la tient son nom de la réalité haïtienne. Un mélange de formation du panorama de la vie quotidienne. Considéré par plus d’un comme un film phare du cinéma haïtien moderne, cette production de Artists Institute, parue le 27 juillet 2018, jouit d’une très belle réputation, non seulement en Haïti, mais aussi à l’échelle internationale. Une œuvre cinématographique d’une valeur remarquable, née à Jacmel.
Ayant fait salle comble au ciné Triomphe le 19 août 2018, un public acquis à la cause de Ti Namiz, la femme blessée dans son orgueil d’épouse par un mari volage, un jeu d’acteur vivant, naturel, ce film est un objet emblématique de la photographie d’un milieu qui donne matière à réflexion.
Environ un an après sa diffusion à Port-au-Prince, ce film poursuit sa tournée internationale : en Suisse du 19 au 29 août, et au Canada du 4 au au 19 septembre.
C’est un long métrage de 85 minutes, pouvant combler les attentes des cinéphiles haïtiens. Son appellation, « Machann fig la », a réactivé chez des jeunes le goût du cinéma en Haïti.
La production met en scène «Ti Namiz», une mère haïtienne qui se débat pour faire l’éducation de son enfant dont le père, André, est parti vivre au centre-ville pour aider sa famille. Celui-ci s’engage avec un élément de la diaspora et tente de se marier jusqu’à l’arrivée de sa femme pour empêcher la cérémonie.
Cette réalisation, signée des diplômés de Artists Institute, est une succession de la beauté des tableaux des paysans haïtiens, capables d’affronter la réalité avec la tête haute. Dans ce long-métrage, le réalisateur nous plonge dans une mythologie du vodou.