Par Carlile Perrin
Miu fait partie des chanteuses qui ont su, vents et marées, garder leur rang malgré le manque d’appréciation de leurs travaux.
En Haïti, c’est fréquent de remarquer que nombreux artistes sont déroutés à force d’opter pour, ce qui est tendance, le paraître. On est légion à distinguer que le genre tendance vers lequel courent la plupart de nos artistes n’est rien que mauvaise appréciation en matière de produit musical.
Malgré la négligence de plus d’uns de la voix de « Tann », elle est arrivée à peaufiner sa carrière de star. Murielle Augustin de son vrai nom, évolue désormais aux États-Unis. Commme beaucoup de chanteuses haïtiennes, Miu se distingue de par son style musical.
Ellle n’a jamais pris le soin d’identifier son style. Selon elle, ce sont les plateformes qui la classent dans la catégorie de la pop contemporaine, un genre musical peu connu ici.
« Come by » est son plus récent titre co-écrit avec Allister Quilon, le chanteur de Sunset kings, un groupe américain. « Come by » est un morceau exprimant la solitude de la jeunesse d’aujourd’hui, de celle qui a besoin d’attention et d’affection.
L’interprète de « Banm ma baw » fait de la musique son monde, celui qu’elle trouve le plus épanouissant.
Parler du travail qu’elle accomplit au sein d’une société autre que la sienne nécessite un petit retour sur ses débuts. La compositrice de talent a fait ses premiers essais tout en encourant une carrière de mégastar jusqu’à la sortie de sa chanson officielle « Tann ». Morceau à travers lequel elle s’est fait un nom.
Las Vegas, Boston pour ne citer que ces villes-là sont dorénavant les lieux de performance de l’une des voix de »Hallelujah ». On peut sans lunettes remarquer le désintérêt à la superbe Miu, chez nous, en Haïti.
Nous savons actuellement que les artistes femmes surtout souffrent amèrement à cause de la tournure que prend l’industrie musicale haïtienne. Cette insdustrie qui devrait prioriser le talent même jette son dévolu sur l’internainment. Honte à nous, honte à ceux et celles qui vendent leurs âmes au diable juste pour rester au devant de la scène.
On est conscient qu’il est impossible de vivre seulement de musique. Les artistes en parlent ouvertement mais prennent une autre voie, celle qui est vogue et négliger la meilleure, la qualité. Un comportement frivole.
Chaque artiste, chaque voix, chaque morceau, a un public particulier. Les fans de Roody Roodboy peuvent ne pas être ceux de Kreyol La. Nos tenants doivent être en mesure de comprendre qu’il ne suffit pas de changer de voie en matière de choix musical mais aussi de pays certaines fois. Murielle Augustin l’a fait et on peut dire qu’elle a de quoi à en être fière.
Le devenir du compas notamment est inquiétant, on est tous coupables de cela. On met le populaire face au talentueux et ici nous savons pertinemment que la popularité a toujours tué le talent.
Miu n’a aucun projet pour Haïti mais elle travaille d’arrache pied sur ses projets, mais comme tout professionnel, elle s’abstient sur ses projets et souhaite faire la surprise. Suivez la sur les réseaux sociaux pour être toujours au courant de ses faits et gestes.
La musique est ce qui nous reste après avoir tout perdu, priorisons le talent, optons pour une nouvelle façon de voir nos artistes. Ils ne sont pas tous capables de résider autre part, et si c’est la musique leur moyen de vivre, aidons les à en jouir pleinement.