Par Valéry Gérôme
« Non-assistance à poésie en danger » est un mouvement mis sur pied par le jeune poète, Ricardo Boucher, depuis début du mois de juin 2020. Il a pour but de conscientiser les jeunes dans les quartiers défavorisés tels que: Grand ravine, Tibwa, Bel- Air, Martissant et Cité Soleil pour ne citer que ceux-là, à travers la poésie. En effet, Ricardo Boucher s’inspire du quotidien haïtien, et fait sienne la poésie pour en parler et rallier d’autres à sa cause.
“Ce mouvement a pris naissance au coeur de la pandémie. Le jeune artiste ne disposait que de $50 US. Un don de « quelques amis qui ont foi en la fraternité, la production et la sensibilité des jeunes” explique Ricardo. Cet argent, selon le poète, a servi à l’achat de t-shirts et d’ aérosols. La poésie a pu investir certaines rues de la Capitale. L’idée de prendre la poésie comme forme d’éducation pour ce mouvement a pris naissance à fort national avec des poètes de renom dans la littérature comme: Georges Castera, Jacques Roumain, René Despeste et Evelyne Trouillot. Les acteurs de ce mouvement se servent en effet des textes de ces auteurs et écrivains, pour décorer les murs de la capitale. Parfois, il les disent à voix haute, en arpentant plusieurs rues. “Fòk moun yo konnen se chwa leta fè ak boujwa a pou pèmèt yo viv konsa” clame Ricardo Boucher.
L’initiateur du projet vise à soulever la conscience critique citoyenne à travers une formation radicale qu’est une forme d’expression de la révolution.