Par Ingrid Herminal
Même lieu, où je suis toujours
Même rêve, dedans lequel enfermée je suis.
Sur la même page, je suis bloquée.
Dans la même position, je suis figée.
Juste parce que :
Écrire ses fantasmes
Mettre sur noir et blanc ses aspirations
Ecrire son ressenti,
Ces choses qu’on voudrait dire
Mais qu’aucun mot n’est assez fort pour les exprimer.
Je voudrais par dessus tout :
Me libérer un instant
Ne serait-ce qu’une fraction de seconde de tout ce qui m’entrave
Ne plus rien ressentir
Me détacher de toutes responsabilités
Ne plus rien avoir à me soucier
Dessiner de mes doigts, à l’encre invisible mes espoirs,
Peindre tout en couleur, les moments les plus sombres de ma vie,
À chaque fois que je pressens le noir m’aspirer.
Ce que je fais la plupart du temps :
Me caser là où je n’appartiens guère
Abandonner avant même de commencer
Jouer à la confortable dans l’inconfort
Me satisfaire du peu que l’on m’offre sans broncher, alors que je sais pertinemment que je mérite le meilleur.
Cependant la réalité me rattrape toujours:
Il y a ce brain d’espoir pétillant qui me rappelle que je suis une guerrière, que je suis assez forte pour surmonter les aléas de la vie. Alors, je remballe mes peurs et mes doutes, les gens qui me prennent pour acquis et tout ce qui me freine, je les éconduis loin de moi.
Ce que j’ai appris :
Il faut accepter de laisser couler les larmes
Car c’est la meilleure façon de ramener le sourire.
Il faut arrêter de tourner en rond comme une toupie,
Il faut avancer, à son rythme,
Accepter qu’on ne peut tout contrôler.
Il faut accepter ses émotions
Les analyser, en parler si besoin est,
Les dessiner à l’encre noir sur du papier,
Pour mieux les évacuer .
PS : Procurez-vous la sérénité dont vous avez besoin
Cela ne sert à rien de masquer ses émotions
Car ce que vous voulez à tout prix taire,
Votre corps, sans doute aucun,
Le criera sur tous les toits.