Par Mérès Weche
Depuis le Révolution industrielle, le monde fait des bonds extraordinaires en termes de développement scientifique, jusqu´à faire de la technologie occidentale le fer de lance de toutes les théories suprématistes qui gouvernent la planète. Partant du bateau à vapeur, à la découverte de l’énergie électrique, les explorations spatiales se sont multipliées, et les dernières découvertes en matière de télématique ont propulsé la planète bien à fond, depuis au moins deux décennies, dans ce qui s’appelle désormais le phénomène irréversible de l´inter connectivité.
La première génération des réseaux cellulaires a fait son apparition dans les années 80, mais s’arrêtait au transport de la voix. Avec la seconde génération, les “ textos “ venaient s´y ajouter, pour ensuite frayer la place au réseau 3G, au début de l´an 2000, accompagné de la connexion internet. On va assister à une prolifération de téléphones intelligents, en développement parallèle avec les médias sociaux et les sites de diffusion de toutes sortes de messages. Le 3G sera devenu rapidement obsolète, et sera remplacé par le réseau 4G, montrant une rapidité 10 fois supérieure que celle de son prédécesseur.
La technologie 5G, qu’on est en train de mettre en place dans les grandes métropoles du monde, promet d’être 100 fois supérieure à la précédente, pouvant même dépasser 10 gigabits à la seconde, c’est-à-dire 25 000 fois plus performante que celle du 3G, relégué finalement aux oubliettes. Ce qui entraine une telle différence avec les deux technologies antérieures, c´est que le réseau 5G permet d’effectuer des tâches avec une plus grande précision, comme par exemple, une intervention chirurgicale par robot interposé, assisté à distance par un médecin ; une connexion sans perte de débit ; le perfectionnement des drones et des véhicules, ainsi que la performance des images de science-fiction, etc.
Le compte à rebours
Selon le professeur Paul Héroux de l´Université McGill, à Montréal, un des 170 scientifiques, signataires d´une lettre adressée à l´ONU, contre l’installation de la technologie 5G sur la planète, alléguant ses méfaits attendus sur l’environnement et la santé des humains. Selon cet éminent professeur de toxicologie à la Faculté de Médecine de cette prestigieuse Universitéː “ C’est la radiation électromagnétique de ce grand nombre d’antennes qui pose problème, causant déjà le cancer du cerveau avec le 4G, et qui, avec le 5G, va entraîner des modifications permanentes et irréversibles de l’environnement. Les industries, poursuit-il, n’ont aucune conscience de ces méfaits-là sur la santé des populations, car elles arrivent à convaincre les gouvernements qu’il n´y a aucun danger à encourir, en autorisant ces installations sur leur territoire“.
La grande majorité des pays du tiers-monde ne jurent que par ces technologies, pour sortir du sous-développement. C’est bien beau, mais le soi-disant développement des pays industrialisés frise aujourd’hui le mal-développement, car les technologies à outrance, conditionnées par l’appât du gain et la concurrence effrénée, les entraînent à empoisonner l’écosystème planétaire, au point de jeter le blâme sur la démographie et de vouloir dépeupler certaines régions de la planète, par toutes sortes de mutations génétiques.
Certains activistes pro-racines, à Montréal, parmi lesquels se détachent deux ressortissantes haïtiennes, Zaz et Mut´a Wodja, s’adonnent à une entreprise de conscientisation humaine sur le sort fait à la planète. Ces deux dynamiques femmes du pays ont chacune adopté un nom africain, pour mieux mener leur combat culturel, en vue d´une haïtianité authentique, responsable et solidaire. Elles se solidarisent, non seulement avec des compatriotes en difficulté à Montréal-Nord, par suite de la contamination au covid-19, mais apportent leur support à des organisations en Haïti qui s’occupent de reboisement du pays.
La philosophie qui se dégage de leur action commune, consiste à sensibiliser les pays du tiers-monde à se prendre en mains, en priorisant un développement endogène, basé sur le modèle des anciennes sociétés qui vouaient un culte sacré à la nature, dans le respect scrupuleux de l’environnement, et dans le déni de l´individualité et de l’appât du gain, contrairement aux sociétés industrialisées. Elles en appellent à la conscience nationale haïtienne, pour un nouveau départ, non calqué sur l´Occident en dépression. En prenant en exemple la solidarité qui se développe entre le Madagascar et un ensemble de pays d´Afrique, pour faire face à la pandémie, elles applaudissent la mise en commun initiée par Cuba avec les pays de la Caraïbe, de l’Amérique Latine et d’ailleurs. En un mot, elles rêvent d´une Haïti ressourcée, régénérée, riche de son autonomie, sans pour autant vivre en autarcie.
Mérès Weche