Vue partielle de la participation au Salon du livre haïtien de Paris
Par Marie Bénédicte Loze
La mairie du XVe arrondissement de Paris accueille ce week-end le salon du livre haïtien. A l’initiative de l’infatigable Josette Bruffaerts Thomas, et de son dynamique collectif Haïti Futur, les visiteurs peuvent faire provision de littérature tout genre confondu, dans les deux langues officielles du pays, de conférences de qualité notable, et de rencontres avec des noms célèbres de la littérature – on citera au passage Louis Philippe Dalembert, Jean D’Amérique, Néhémie Dahomey, James Noel.
Le public cosmopolite aura eu la chance d’assister samedi matin à une table ronde où Jean-Marie Théodat et Josette Bruffaerts Thomas ont donné à entendre « la forêt qui pousse en silence en Haïti, plutôt que l’arbre qui tombe avec fracas ». Tous deux ont rappelé l’importance que « lè manje a cho fok nou pran nan bÒ ». Dans ce contexte précis, il s’agissait pour les intervenants de souligner la nécessité d’investir dans les provinces, notamment au niveau universitaire. Le docteur Théodat a rappelé l’existence de l’université de Limonade dont la première promotion de médecins et d’agronomes a achevé son cycle d’études en 2020. Parmi eux de nombreux fils de paysans qui n’auraient jamais pu arriver à ce niveau sans cet établissement.
La Président d’Haïti Futur a quant à elle souligné l’investissement de son collectif pour électrifier 500 écoles publiques dans le pays et donner une ouverture sur le monde aux élèves de ces écoles via un tableau numérique. Elle a également fait état de la mobilisation de dizaines de jeunes bénévoles à Camp Perrin pour faire une enquête sur la ville et s’investir pour son amélioration.
Alors : « Honneur. Respect. » – pour reprendre le préambule de l’intervention du docteur en géographie – à tous ceux qui se battent pour Haïti. « Honneur. Respect. » à la belle initiative qu’est ce salon pour faire résonner la beauté et la richesse de ce pays.