Par Lord Edwin Byron
Le livre, paru aux Editions Zémès, traite de l’invasion des treize(13) militants de Jeune Haïti dans la Grand’Anse, en 1964, du massacre de trois(3) familles entières à Jérémie au moment des combats, sans compter les morts anonymes parmi les paysans qui ont aidé les rebelles. Le livre sera en signature les 21 et 22 décembre 2019, 11 heures AM, à Festival Arts. L’occasion aussi de rencontrer l’auteur et de feuilleter de nouvelles pages d’histoire.
Il y a 55 ans, treize militants de Jeune Haïti ont débarqué dans la Grand’Anse. Leur objectif était de combattre la dictature féroce de Duvalier ainsi que sa milice sanguinaire.
Tant de tranches de notre histoire sont négligées. Nombreux sont les hauts faits malheureusement jetés aux oubliettes. Et ceci, malgré tant d’efforts consentis par quelques-uns, pour transmettre de grands exemples de bravoure et d’humanité aux jeunes.
Ralph Allen, connu pour son grand talent d’artiste plasticien, semble trouver d’autres cordes à son arc. Le motif est précis. La publication de son livre « Tombés au champ de guerre » le confirme. La question qui lui était parvenue concernait l’intérêt porté à son livre de témoignages sur les treize militants de Jeune Haïti.
«La jeunesse doit aussi savoir qu’il y a eu d’autres soulèvements de jeunes qui n’acceptaient pas le non-respect de leurs droits et ont payé de leur vie», a souligné Ralph Allen. Le besoin a été identifié. Un vrai besoin d’histoire.
Extrait
«La ligne politique de Jeune Haïti reste encore floue pour la majorité des commentateurs. Les archives de Milou Drouin reproduites dans cette publication lèveront une partie du voile qui entoure cette organisation semi-clandestine des années 60, établie à New York.
Les recherches que nous avons faites nous ont convaincus que ces faits d’armes d’août à octobre 1964 ne furent pas organisés par la hiérarchie de Jeune Haïti mais plutôt par une partie de sa Section Militaire dont certains membres n’ont pas fait le déplacement avec les 13.
Le rapport de l’Armée d’Haïti sur les opérations militaires dans la Grand’Anse durant l’été 1964 a servi de base au récit chronologique du combat. Tous les événements et personnages mentionnés dans cet ouvrage sont réels, sauf la petite fille témoin de l’exécution de Marcel Numa et de Milou Drouin, devenue journaliste. Et qui sait si elle n’existe pas? Les propos prêtés à Milou Drouin sorti du graffiti, sont extraits des archives de ce dernier.»
Notice biographique
Ralph Allen est un artiste peintre Haitien né en 1952 à Port-au-prince. En 1971 il quitte Haïti pour New York et obtient une bourse d’étude pour l’École des Beaux-Arts de l’Académie National de Design de New York. Il y étudie, le dessin, la peinture, les arts graphiques et la sculpture. Ses toiles ont été exposées au centre Loeb à New York et à la Société National Audubon. La peinture de Raph Allen est riche en couleur, le travail esthétique est mis en avant, elle est surtout figurative. La femme y occupe une place importante.
Il revient s’insaller en Haïti en 1976. Depuis, il a participé à de nombreuses expositions collectives et individuelles à Port-au-Prince comme à l’Internationale. Il a participé entre autre à la Biennale d’Art contemporain à Cuenca en Équateur en 1991.
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