Par Valéry Gérôme
Les organisations « Engagement des Femmes et des Filles pour l’Environnement et le Développement (EFED) » , « Union des Femmes à Mobilité Réduite d’Haïti » (UFMORH) en collaboration avec l’association Culture en Trois Dimension(C3D), ont donné une conférence de presse ce samedi 13 mars 2021, au local du Centre Culturel Pyepoudre, dans le cadre du lancement d’une campagne de sensibilisation contre les violences basées sur le genre. A cet effet, les responsables de ladite campagne ont ciblé plusieurs communes de la région métropolitaine telles que: Delmas, Croix-des-Bouquets et Carrefour pour ne citer que celles-là, où ils feront des portes à portes.
C’est sur le thème: « Demen pi Bèl » que les responsables ont lancé ce projet de campagne qui durera plus d’un mois. De jeunes bénévoles auront à prendre le terrain et faire des rencontres dans des familles. Ces bénévoles, avant de se rendre sur le terrain selon les responsables du projet, bénéficieront de deux séances de formation les 14 et 15 mars 2021.
« Nous sommes ici aujourd’hui pour lancer une activité de formation et sensibilisation sur les violences causées au sein de la famille en Haïti », rapporte Marie Sheyla Durandisse, Directrice exécutive de l’EFED. Persuadée que le travail doit d’abord commencer du côté des parents, elle invite les mères à surveiller les mots qu’elles prononcent, les injures qu’elles profèrent envers leurs enfants. » Paran yo souvan ap prononse move pawòl sou pitit yo, se yon fòm de vyolans ki merite trete, yo merite soutyen nou », dénonce-t-elle.
« Pour les femmes et les filles handicapées qui subissent, malgré tout, des violences, nous tenons à rencontrer, former et donner nos appuis aux différentes familles qui nous en donnent l’accès. Les petits garçons sont aussi victimes de violence; c’est pourquoi cette campagne de sensibilisation vise les familles entières.
Au cours de cette campagne les parents seront formés par des formateurs sur les différents types de violence qu’ils peuvent infliger à leurs enfants parce que la violence n’est pas que physique mais aussi psychique.
A noter que ce projet est réalisé dans le cadre d’un ensemble d’activités de Sportlight financé par ONU-FEMMES.