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Universalisation du vodou en peinture ։ rapprochement Basquiat-Lam
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Universalisation du vodou en peinture ։ rapprochement Basquiat-Lam

Par Mérès Weche

Il demeure évident qu’on connait mieux, dans les milieux haïtiens, Jean-Michel Basquiat que Wifredo Lam, les deux peintres noirs les plus reconnus au niveau des grands musées du monde. La raison, c’est que, ce monde est devenu de plus en plus un village, et que l’information emprunte aujourd’hui l’autoroute pour circuler, et non les sentiers étroits d’autrefois.

Jean-Michel Basquiat

Jean-Michel Basquiat, ce jeune prodige de la peinture, né à New York, le 22 décembre 1960, de mère portoricaine et de père haïtien, est mort le 12 août 1988, à l’âge de 28 ans. Il devint, très jeune, un membre junior du Brooklyn Museum. En 2018, ledit musée lui dédia, en solo, une exposition qui brisa son record de visite et de vente enregistré en 1982, car une des œuvres de l’artiste fut acquise par le collectionneur japonais, Yusaka Maezawa, pour la rondelette somme de 110.5 millions de dollars. En seulement huit-ans, de 1980 à 1988, il marquera l’histoire de l’art par une œuvre incandescente, de portée universelle, marquée au coin de la mythologie et nourrie des éléments hybrides du vodou haïtien.

Wifredo Lam

Wifredo Lam, de mère cubaine et de père chinois, aussi bien que Jean-Michel Basquiat, de mère Portoricaine et de père haïtien, sont tous deux influencés par le vodou dans leurs œuvres. Né à Sagua la Grande, dans l’île cubaine, Lam fut le fils d’une prêtresse de la santeria, d’origine haïtienne, Mantonica Wilson, qui l’initia très jeune au vodou. Ayant fait ses études supérieures en Espagne, il côtoya Picasso en art, tout en étant influencé par le surréalisme, dans l’entourage d’André Breton, qu’il accompagna en Haïti en 1948, à la rencontre d’Hector Hyppolite au Centre d’Art Haïtien.

S’inspirant du panthéon vodou haïtien, il élabora une œuvre faite de créatures hybrides, qui transpose, en les universalisant, l’exubérance et le mystère d’un monde primitif. De même source que sa toile Imamou, c’est son œuvre majeure Ogoun, dieu de la ferraille, qui illustre sa biographie dans le petit Larousse illustré.

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