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La FSESP de l’Université Notre Dame d’Haïti organise une semaine de la femme à Port-au-Prince
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La FSESP de l’Université Notre Dame d’Haïti organise une semaine de la femme à Port-au-Prince

Par Valéry Gérome

A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, la Faculté des sciences économiques et des sciences politiques (FSESP) de l’Université Notre Dame d’Haïti organise une semaine tout entière consacrée à la femme, à travers une série d’activités du 2 au 6 mars 2020. Une causerie de lancement a eu lieu, le lundi 2 mars, dans l’enceinte de la faculté, avec Mme Edwin Elius, représentante  de la collection Lawouze, et la militante Danièle Magloire, autour du thème: « Emancipation des femmes à mobilité réduite, Quota et inégalité de genre ».

A cette première journée, Mme Elius a orienté son intervention sur le peu d’importance accordée à ce secteur en Haïti. « Aujourd’hui il n’y a pas de place pour les personnes handicapées dans la société », a expliqué la représentante de la collection Lawouze. Elle a partagé avec l’assistance certains éléments caractéristiques de cette exclusion dont les femmes handicapées sont souvent victimes. Elle s’est dite néanmoins consciente des efforts consentis pour un meilleur traitement de ces femmes.

Mme Elius est aussi intervenue sur la vulnérabilité de ces femmes. « Si un homme fait choix de faire sa vie avec une femme handicapée, si cette femme subit des violences ou harcèlement, elle ne peut pas se défendre », a-t-elle regretté.

Mme Magloire a, pour sa part,  dirigé son discours vers une approche plutôt juridique. Elle a fait remarquer que la constitution haïtienne  n’a jamais eu de lois pouvant mettre les femmes sur le même piédestal que les hommes. Pour elle, l’inégalité de genre est l’un des plus grands fléaux qu’on devrait combattre depuis la proclamation de notre indépendance le 1er janvier 1804.

« On avait exclu les femmes qui avaient elles aussi contribué à cette indépendance », a-t-elle rappelé. En Haïti, on ne comprend toujours pas le sens du 8 mars. « C’est tout à fait aberrant de souhaiter bon anniversaire aux femmes, le 8 mars ». Mme Magloire a enfin montré aux étudiants la nécessité d’avoir une célébration de la journée des femmes handicapées, pour ensuite leur rappeler le quota pour les femmes en Haïti, qui est de 30%.

Tout au long de la semaine, l’activité accueillera d’autres intervenants comme Pascale Solages, Lus -Herna Rosimar, Moïse Célicourt, pour ne citer que ceux-là. Des projections de film sont aussi au programme. Et pour conclure, une foire sera organisée avec des femmes handicapées.

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