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Louis-Joseph Janvier / Le vieux Piquet : Legs de certaines valeurs aux générations futures
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Louis-Joseph Janvier / Le vieux Piquet : Legs de certaines valeurs aux générations futures

Par Walner Olivier

« Le vieux Piquet : scène de la vie haïtienne», Edition de La dodine (2003), est un récit de l’écrivain prolifique d’Haïti, Louis-Joseph Janvier, publié en 1884 chez A. Parent et A. Davy, à Paris. Ce court texte est classé comme une Lodyans dans le champ littéraire haïtien. Le personnage Louis-Joseph Gros Dos, avant de rendre l’âme, imprime dans l’esprit de ses progénitures des valeurs à pérenniser pour une vie de paix dans le pays. L’auteur, grand défenseur de la race noire, à travers cette plume, invite les paysans à combattre pour jouir de leurs droits.

Le respect envers les institutions du pays est une action honorable. Sous réserve qu’elles fournissent des services aux citoyens. Que la population soit sécurisée. Sa prospérité soit assurée. Que les autorités agissent, avant toute chose, pour le bien-être des fils et filles du pays. Qu’elles bannissent toute discrimination et travaillent dans l’idée de chasser tout comportement raciste. L’auteur de l’essai « l’égalité des races» examine les inégalités au sein d’une même société, d’une même communauté.

« Ne refusez aucune prestation en nature afin que les routes soient améliorées, les rivières pontées, canalisées, endiguées. Si l’on exige de vous l’impôt foncier au nom de l’Etat, payez-le avec plaisir ; si l’on vous appelle sous les drapeaux militaires rendez pleinement le service militaire, la joie au cœur. La nation y a bon droit.p.39.» « A la chapelle du hameau toute proprette en rusticité, toute enguirlandée de feuillages frais et verts, tout embaumée de fleurs, pressez-vous, toutes les fois que l’occasion vous en sera offerte, pour écouter les paroles du curé, du pasteur protestant, du magistrat communal ou du chef de section rurale. Pourvu qu’ils crient : Vive la nation ! Vive la paix ! tout ira bien.»

Louis Joseph Gros Dos est conscient que la valeur et le progrès d’un pays dépendent de son niveau d’éducation. Les citoyens éduqués sont ceux qui participent à tout changement  social- à l’amélioration de leurs conditions de vie, au développement du pays. Ceux qui connaissent leurs droits et leurs devoirs. Pour s’engager dans la vie politique du pays et être capable d’évaluer les politiciens à travers leurs projets. « Désormais, il faut que vous soyez  des citoyens complets. Tous, vous devez savoir lire et écrire maintenant que vous devez examiner les programmes des députés que vous aurez à élire. p.38». Joseph Louis Bon Dos, un Vieux Piquet de Grand Doco du grand Sud, a combattu pour avoir sa parcelle terre, pour le respect de son droit. Il est fier de sa lutte en déclarant : Je meurs heureux. Il invite ses progénitures à devenir des rudes travailleurs, des hommes de bravoure. « Vous ne voudrez du mal à personne, mais ne souffrez jamais que l’on vous trouble dans la jouissance de vos biens p.41», demande fortement Bon Dos.

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