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5 questions à Yves Osner Dorvil, photographe des émotions de la scène
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5 questions à Yves Osner Dorvil, photographe des émotions de la scène

Par Jean Emmanuel Jacquet

Dans notre rubrique : 5 questions à un (e) professionnel(e), nous avons rencontré Yves Osner Dorvil, photographe, auteur d’un nombre impressionnant de photos de spectacles culturels qui se passent à Port-au-Prince, et déjà publiées dans des journaux, des magazines, sur le net, à travers les agences et les profils des gens. Entretien avec le photographe sur son travail, son parcours et ses projets.

Sibelle Haïti: Cela vous arrive d’entendre les gens parler de votre travail. Et ils sont nombreux à le saluer. Quels sentiments vous animent à ce niveau ?

Yves Osner DORVIL: Oui ça arrive parfois. J’acceuille tout cela avec plaisir, mais je sais que je dois continuer à travailler, surtout sur mes projets personels. Dans mon travail, je cherche souvent à capter des émotions quand je photographie des spectacles , les arts de la scène en général. Et au niveau documentaire, je cherche toujours à aborder des problèmes sociaux.

S.H. : Vous photographiez la culture, si je peux résumer votre travail. C’est votre sujet de choix ou travaillez-vous sur autre chose ?

YOD : Oui je photographie la culture en premier lieu, c’est aussi en ce lieu où on me retrouve souvent, mais je fais aussi de la photographie documentaire comme je viens de le mentionner. Actuellement, je suis sur un projet de photographie dont le thème tourne autour des personnes du 3ème age… Pour le moment, le titre est « Grandèt ». J’aime ce thème parce qu’il me permet de m’exprimer sur un sujet fort. Nous vivons déjà dans un pays où vieillir est fragile. Les mêmes doutes. Les mêmes soucis. Le désespoir. Même en travaillant toute sa vie dans une entreprise ou une institution, sa retraite n’est pas forcément garantie. Beaucoup de gens du 3e âge ne dépendent que de leur progéniture. D’autres sont juste dans la mendicité. Je déplore cela et j’en fais un sujet de photographie.

S.H. : Avez-vous un style de photographie propre qui caractérise votre travail en général ? Ou, avez-vous rencontré ou travaillé avec l’un d’eux, sur votre parcours?

YOD : Oui, je pense avoir un style, mais je préfère laisser la critique en parler. Chaque photographe a son style. Rires ! Aussi, que puis-je dire à propos de photographes modèles ? J’aime penser à Jacob Riis qui est l’un des précurseurs de la photographie sociale. Il a photographié la misère dans les rues de New York, en 1888. Après, il y a des photographes que j’aime pour leur style et avec lesquels j’ai eu la chance de travailler. Je peux citer parmi eux : le belge Gaël Turine et les photographes de K2D, Pierre Michel et Georges Harry Rouzier. Il y a plein d’autres photographes comme Gabriele Galimberti et Paolo Woods qui ont fait des choses extraordinaires, on peut même souligner le travail remarquable sur les paradis fiscaux. En fait, moi, j’aime les photographes qui travaillent les sujets sociaux.

S.H. : Aujourdhui vous avez fait un parcours dans le domaine de la photographie. Parlez-nous en un peu. Depuis votre tout début jusqu’à aujourd’hui?

YOD : C’est pas facile d’en parler. Tellement de choses. Mais, je résume. J’ai commencé la photographie en 2010, après le tremblement de terre. J’ai participé à plusieurs ateliers avec des photographes haïtiens et étrangers. Je suis membre fondateur du Kolektif 2D et de la plateforme culturelle en ligne, tipiti.biz. J’ai participé à pas mal d’expositions collectives, sans compter des illustrations pour des livres et revues collectifs.

Sibelle Haïti: Vos projets YOD ?

Yves Osner DORVIL: A court terme, je travaille sur le projet « Grandèt », aussi je réunis des photos de spectacles en vue de proposer au public une exposition. C’est la première fois que j’en parle publiquement. Sibelle Haïti a le scoop. Et cela va me mettre la pression. Bon, de toute façon, je dois finir bientôt avec ces projets. A long terme, certaines choses que j’avais mises de côté, vont pouvoir réapparaître. Je veux m’y mettre après la réalisation du projet « Grandèt ». Tout sera enfin joué après et avec l’accueil du public.

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