Une étude relayée par France Inter révèle que dormir plus longtemps le week-end ne compense pas le manque de sommeil et serait même néfaste pour la santé.
Christophe Depner risque de s’attirer les foudres des gros dormeurs. Ce chercheur à l’université du Colorado leur a en effet apporté une bien mauvaise nouvelle : les grasses matinées du week-end ne permettraient pas de compenser le manque de sommeil accumulé dans la semaine. Pire encore, elles seraient mauvaises pour la santé.
Pour mener à bien son étude, publiée dans la prestigieuse revue Current Biology, Christophe Depner a observé avec minutie le sommeil de 36 adultes en bonne santé durant trente-six jours, expliquent nos confrères de France Inter mercredi 17 avril. Les cobayes ont été scindés en trois groupes. Le premier a été autorisé à dormir neuf heures par nuit. Un second groupe n’a pu profiter que de cinq petites heures de repos. Enfin, une troisième équipe a alterné : cinq heures par nuit en semaine et autant de sommeil qu’elle le souhaitait le week-end.
Une pratique qui met à mal l’organisme
Et les résultats sont sans appel : dormir davantage le week-end n’aurait aucun impact positif sur le métabolisme. Bien au contraire. Les scientifiques expliquent qu’une grasse matinée provoquerait une augmentation de l’insulino-résistance. En d’autres termes, la capacité de l’organisme à métaboliser les sucres est réduite. C’est, par exemple, ce qui se passe dans les situations prédiabétiques, explique France Inter.
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