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Célébration des 130 ans de l’Anse-à-Galets
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Célébration des 130 ans de l’Anse-à-Galets

 

Par Valéry Gérôme

©Photo :Coutechève Lavoie AUPONT

 

La fête annoncée en grande pompe devant marquer les 130 ans de l’ île de la Gonâve n’a pas eu lieu. Cependant des jeunes professionnels et membres de différentes organisations de l’île se sont fusionnés pour marquer d’une empreinte indélébile les dates du 19 et 20 décembre 2020 . Ainsi la ville de l’Anse-à-Galets, principale ville de l’île, a été le théâtre de nombres activités. Parmi ces regroupements, on peut citer:  » l’Organisation Bak lakay, Union des Gonâviens en Action pour le développement intégré (UGDI), Gonâviens en Action et Konbit pou devlopman LaGONAV », l’objectif est précis pour ces jeunes : faire d’ Anse-à- Galets une ville moderne et une destination touristique incontournable.

Discussion autour du choix de la date de la fondation de l’Anse-à- Galet

Tout à pris naissance un jour. Anse-à-Galet , comme toutes les autres villes du pays, a une histoire, un nom. Mais quant à la date de naissance, tout un débat a été initié. Si pour la majeure partie de la population la ville de l’Anse-à-Galets n’a que 130 ans, le maire la croit plus vieille en y ajoutant deux années de plus.

Le choix de tenir une fête en l’honneur de la plus grande île adjacente du pays dépassait les petites querelles. Et la célébration a quand même eu lieu malgré tout.

Les références pour trouver une entente étaient plutôt fondées. « Je suis un jeune professionnel et natif de la Gonâve, en tant que professionnel, nous avons effectué des recherches sur la date de naissance de la ville », a expliqué Dr.Wilnique Pierre.
« Le 21 mai 1888, le président Salomon fit ériger la Gonâve en Quartier dépendant de la Commune de Port-au-Prince (Le Moniteur haïtien du 3 juin 1888) (…) En novembre 1890, le président Florvil Hyppolite envoya une commission chargée de tracer une ville à la Gonâve; Anse-à-Galets a été choisie pour être la la principale ville de l’île en raison de sa grande richesse.

L’actuel Agent intérimaire de l’exécutif semble ne pas trop accroché par le débat autour de  l’histoire de la ville. Selon lui, c’est le 21 mai 1888 que la ville d’Anse- à-Galets fut fondée.

Notons qu’au cours de cette fête des médecins natifs de l’île ont consacré la journée du 19 décembre 2020 à des consultations, au cours desquelles des médicaments ont été distribués gratuitement aux patients consultés. Un geste noble qui mérite d’être applaudit et multiplié dans toutes les communautés nécessiteuses du pays.

Pour honorer cette date, nous n’avons pas voulu faire qu’une simple fête, mais nous avons de préférence organisé des ateliers de formation sur plusieurs points, des séances de consultation, des causeries qui peuvent être utiles à la population », a poursuivi Dr. Pierre. « Anse-à-Galets aujourd’hui est un sujet de discussion, une mauvaise interprétation de l’histoire de la ville a failli supprimer cette ambiance. A cause de cela, nous avons eu du mal à convaincre l’agent exécutif de nous donner une autorisation pour la tenue de ces activités sur la place, fermée depuis des lustres», a conclu Dr Pierre ».

La culture, c’est la mémoire du peuple, la conscience collective de la continuité historique, le mode de penser et de vivre. Selon « Milan Kundera », une île sans activité culturelle comme la Gonâve ne peut ni revendiquer ni engager une quelconque adhérance culturelle. La leçon semble avoir été bien apprise par les jeunes Gonâvien.nes.

Les 130 ans d’Anse-à- Galets est une fête qui restera graver dans la mémoire de plusieurs générations. Les organisateurs ont réussi à séduire la population. On assiste très souvent à la télévision ou dans d’autres activités culturelles, artistiques et intellectuelles à la remise de plaques à des professeurs, des artistes, des écrivains ou des intellectuels qui se font honorer. Pour la première fois, aux yeux des habitants de l’Anse-à-Galets, les jeunes organisateurs ont honoré des cadres, des professionnels jusqu’au premier Maçon, la première marchande de légumes qui ont desservi la population gonavienne. Ainsi des hauts cadres aux ramasseurs d’ordures en passant par les pêcheurs, les détenteurs de petits commerces, les employés de la mairie, les premiers marins, les maîtres d’école, pour ne citer que ceux-là, ont vécu des instants de gloire et d’émotions.

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