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La Communauté de Jacmel/Equitas et GARR, pour la promotion du respect des droits des femmes et filles handicapées
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La Communauté de Jacmel/Equitas et GARR, pour la promotion du respect des droits des femmes et filles handicapées

 

Par Walner Olivier

Des jeunes de Communauté de Jacmel formés par Equitas-Centre international d’éducation aux droits humains, conjointement avec GARR-Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés, s’engagent pour le respect des droits fondamentaux des personnes en situation de handicap. Le samedi 24 juillet 2021, ils ont organisé une journée de formation à l’intention des personnes handicapées et des organisations œuvrant dans ce domaine dans l’arrondissement de Jacmel.

Tenue autour du thème : « Changer nos regards à l’endroit des femmes et filles handicapées est un devoir», cette activité communautaire, qui tend à promouvoir le respect des droits de ces citoyen-e-s, s’est déroulée dans les locaux du Centre PAZAPA de Jacmel.

Des responsables de l’Office de la protection du citoyen (OPC) et de la section de genre de la PNH au niveau du département du Sud-est considérés comme des alliés, des parents et des citoyen.ne.s à mobilité réduite, entre autres, ont pris part à cette session de formation animée par Jean Joseph Forgeas et Nadia Lafleur, venue de Fanm Deside.

« Nous voulons permettre à ce groupe de personnes de connaitre leurs droits parce que ce secteur est souvent marginalisé, banalisé. Malgré leur déficience physique, mentale, nous voulons leur faire savoir aussi qu’elles sont capables de participer dans la vie politique et sociale du pays», a expliqué la féministe Guerlande Agella, faisant office de coordonnatrice de cette formation tout en indiquant que des émissions radiophoniques sont à réaliser sur cette thématique. Elle souligne que cette activité a lieu suite à une enquête menée au niveau de certains établissements scolaires de la ville sur la condition de vie de ces gens.

 

Les barrières physiques et socioculturelles qui empêchent aux personnes vivant avec un handicap de se déplacer et de s’épanouir ne sont pas leurs seuls problèmes. Elles subissent des violences psychiques et psychologiques à travers des discours touchant leur personnalité, laisse entendre Jean Joseph Forgeas, administrateur du Centre des enfants handicapés – PAZAPA – partenaire de ce projet, lors de son intervention sur le thème ‘‘le pouvoir d’un mot’’ (pouvwa yon yo). « Kokobe, bèbè, boul nan do, zoukoutap», sont des mots blessants et discriminatoires qui sont lancés à l’encontre de ces citoyen-ne-s. En témoignent des participants qui sont des véritables victimes.

Plus loin, monsieur Jean Joseph Forgeas est intervenu sur le cadre légale régissant ce secteur en Haïti. Cette cheville ouvrière du centre PAPAZA a informé les participants notamment sur l’article 32-8 de la Constitution du pays, aussi sur la Loi portant sur l’Intégration des personnes handicapées du 13 mars 2012, la Convention de l’ONU qui y est relative adoptée en 2006. Une intervention visant à former les concerné-e-s et renforcer la capacité des organisations travaillant dans ce champ.

Nadia Lafleur de son côté a porté son discours sur les ‘’Droits humains’’ dans une perspective de ‘’Genre’’, spécifiquement sur les femmes et filles en situation de handicap. Ces deux thématiques sont intimement liées, juge cette féministe et militante des droits fondamentaux de l’homme. Selon elle, cette catégorie est doublement victime au sein de la société. En fonction de ses conditions et son sexe, dit-telle. Elle croit qu’il est un devoir de voler au secours de ces personnes dans la lutte pour leur inclusion et leur intégration. Cela leur permettra de défendre leurs droits et les faire respecter dans leur communauté, reconnait-elle.

Cette activité visant à promouvoir le respect des droits des femmes et filles handicapées s’inscrit dans le cadre du programme Promouvoir l’égalité à travers l’éducation aux droits humains (PETEDH) exécuté par Equitas de conserve avec GARR en Haïti, a expliqué Marie Isinise Romélus.

Madame Romélus, Coach communautaire de Equitas œuvrant pour l’égalité, l’inclusion et la dignité humaine, et Guerande Agella se sont dit satisfaites du déroulement de cette formation.

 

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