Par Jean Emmanuel Jacquet
Dans notre rubrique cinq(5) questions à un.e professionnel.le, nous rencontrons Pierre-Paul Ancion, journaliste, peintre, musicien, éditeur et écrivain. Dans le cadre d’un vote organisé, le lundi 18 novembre 2019, à Jacmel, par l’Association des Journalistes du Sud’Est, mettant en compétition trois(3) candidats : Elie Lorvéus, correspondant de Radio Caraïbes et journaliste de Radio Express ; Evelyne Adonis, correspondant de Radio Nationale et présentatrice de Radio Express ; et Pierre-Paul Ancion, directeur de l’information de la Radio Métronome ; ce dernier est élu nouveau Secrétaire général de l’AJSE, remplaçant ainsi à ce poste le journaliste Luckenson Jean, en poste depuis 2016.
SiBelle Haïti : Avec quels sentiments vous apprêtez-vous à occuper cette nouvelle fonction dans votre carrière professionnelle ?
Pierre-Paul Ancion: Avec satisfaction. Je suis à la fois satisfait et préoccupé. Satisfait parce qu’il me manquait cette étoile dans ma carrière. Il me fallait ce titre. Je suis également préoccupé, parce que je déteste échouer, or ce chantier est vaste et difficile.
S.H. : Quels seront vos objectifs pour ce secteur ?
P.-P. A. : Ils sont multiples. D’abord, créer un centre de presse pour les journalistes ; des prix annuels pour les récompenser. Ensuite, organiser des formations continues pour les rendre plus professionnels. Réaliser des Activités Génératrices de Revenus (AGR) pour payer des assurances médicales pour tous les membres de l’association. Enfin, faire de nouveaux recrutements.
S.H. : Pouvez-vous nous faire un état des lieux de la presse dans le Sud’est ?
P.-P. A. : La presse dans le Sud’est est un secteur qui souffre de tout, au-delà du fait qu’elle continue à s’accrocher à sa mission première et à la déontologie. Les journalistes du Sud’est sont formés et professionnels pour la plupart, cependant il reste du chemin à parcourir afin d’atteindre le niveau de professionnalisme que nous souhaitons. C’est pour cette raison que le volet formation est important pour rehausser le professionnalisme rêvé.
S.H. : Parlez-nous de vos expériences dans le domaine du journalisme, ainsi que de votre parcours en tant qu’écrivain et opérateur culturel ?
P.-P. A. : J’ai été Délégué départemental de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), rédacteur en chef à Express et directeur de l’information à Hispaniola, RTDJ et Métronome. Sans compter des expériences de chroniqueur et de pigiste. J’ai aussi collaboré avec les quotidiens Le Matin, Le Nouvelliste, Le National, les Agences en ligne : Bonzouti.com, Alterpress, Infohaiti, Haïti Press Network, ainsi que les magazines Manoramag, Vue D’Haïti.
Peintre et romancier, j’ai créé le « Sacraïsme », un mouvement littéraire et artistique qui recherche la réalité des valeurs, la vérité de la vie, la substance des significations. Un mouvement qui présente l’ignorance comme le pire ennemi de l’homme. Je suis le fondateur des Éditions Pulucía, co-fondateur de plusieurs centres culturels dans le département du Sud’est, notamment le centre Maurice Cadet et Feliks Moriso Lewa. J’ai aussi travaillé à la Croix-Rouge Canadienne comme officier de communication.
SiBelle Haïti : C’est quoi la mission de L’Association des Journalistes du Sud-est, et qui regroupe-t-elle ?
Pierre-Paul Ancion : L’AJSE regroupe des journalistes, des chroniqueurs sportifs, des animateurs et des journalistes culturels. Elle a pour objectif d’encadrer les journalistes, défendre leurs droits, travailler à l’épanouissement des journalistes et à leur professionnalisme.
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